Depuis la mort du Général De Gaulle, mais déjà avant, avec ceux qui l'ont poussé vers la sortie, la classe politique française, comme nous le rappelle Tatiana Ventôse, est essentiellement peuplée de traîtres à la nation, qu'ils soient "de gauche" ou de droite, et même des supposés "extrêmes", dans la plupart des cas. Comme elle nous le rappelle également, la trajectoire et le rôle de Michel Barnier, ces dernières décennies, sont particulièrement exemplaires à cet égard!
Néanmoins, le propre d'un traître congénital est de toujours trahir, en fonction des circonstances et de ses intérêts personnels, y compris ceux au profit desquels il vient éventuellement de trahir depuis des décennies.
Que ce soit ou non pour simplifier son exposé, par ailleurs appréciable dans une très large mesure, Tatiana omet donc de nous rappeler, dans la longue carrière de ce traître parmi les traîtres, l'épisode de sa candidature manquée lors des primaires LR de 2021, en vue des toutes dernières présidentielles, celles de 2022, donc, qui ont vu le "repêchage" prévu du titulaire du poste de Gauleiter qu'est devenue la présidence française, depuis bien longtemps.
De cet épisode ubuesque mais révélateur, et donc très utile pour tout analyste et observateur attentif, provient évidemment une des difficultés majeures rencontrées pour la constitution d'un éventuel "gouvernement Barnier", encore dans les limbes, à l'heure où nous écrivons ces lignes...
En effet, même dans le marigot de la trahison généralisée, comment faire la moindre confiance à un "chef de gouvernement" qui avait brusquement retourné sa veste bleue étoilée pour exposer provisoirement au regard une "doublure tricolore" manifestement d'opérette et de circonstances, vu les "félicitations" récentes de la Führerin UE Von der Leyen pour son nouveau "poste" de sous-Gauleiter...
Le titre de cette vidéo, "Au service de qui?", pose donc incontestablement une des questions importantes de la situation actuelle, et si la réponse semble évidente pour Tatiana, elle ne l'est donc pas autant pour tout le monde, et la "solitude du pouvoir" qui semble se creuser autour du "Judas Barnier" peut donc mener à quelques surprises, même si uniquement dictées par l'urgence des circonstances...
"Attendre et voir", selon la formule britannique bien connue, peut être une attitude prudente, mais elle n'exclut pas de tenter de revenir, pour l'essentiel, aux questions de fond posées par l'évolution déclinante et malheureusement de longue date, et jusqu'à preuve du contraire, durable, de la société française.
Le point fort de l'analyse de Tatiana, c'est qu'elle tente le parallèle bien nécessaire de l'évolution sociologique de la société française en trois blocs avec son évolution vers une "tripartition" politique, dont on voit le résultat actuellement, et donc avec éventuellement des liens de cause à effet "structurants", même si précisément vers une situation particulièrement instable.
Son point faible, dans cette démarche, mais comme d'une manière générale, malgré ses grandes qualités, c'est de négliger l'évolution intrinsèque de l'appareil productif mondial, en termes d'évolution technologique vers la robotisation, et non pas seulement en termes de "délocalisation" des anciennes nations industrielles vers les nouvelles.
Le mouvement systématique et systémique de "trahison" de la classe politique française n'est pas seulement le reflet d'une perversion endémique des classes dominantes bourgeoises mais bien le reflet d'une évolution mondiale qui mène précisément vers la mondialisation banco-centraliste comme réponse de sauvegarde et de survie de cette classe dominante face aux possibilités d'émancipation que génère précisément l'évolution des technologies et que la classe dominante ne peut que chercher à confisquer à son seul profit et donc à contrario comme nouveau moyen de domination à caractère totalitaire, de type "orwellien".
Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme
réadaptés en pratique à l'évolution économique du XXIème siècle:
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c'est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d'orienter les grandes tendances de l'activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l'indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
La révolution industrielle au XIXème siècle a amené ce qui est devenu pour un siècle et demi, jusqu'au tournant du XXIème siècle, le capitalisme moderne, avec ses différentes formes et stades de développement.
La révolution informatique, dans le dernier quart du XXème siècle, a amené la robotisation de plus en plus généralisée de l'industrie et l'effacement du rôle social du prolétariat industriel productif stricto sensu, devenu ultra minoritaire par rapport au secteur tertiaire.
C'est le Japon qui a été la première société industrielle moderne à passer au banco-centralisme, avec sa crise spécifique, précisément au tournant du XXIème siècle:
***************************
Un article où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d'économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Un article pour comprendre l'évolution du capitalisme industriel sous les contraintes de la modernisation technologique au cours du XXème siècle, la crise systémique qui a finalisé sa mutation vers le banco-centralisme, en 2007-2008, et le nouveau développement du banco-centralisme, constant depuis...
Macron veut encore plus de contrôle de la BCE sur l'économie européenne!
Ce qui est parfois déroutant, avec ce personnage, c'est que l'on ne sait jamais exactement si ses "sorties" pseudo-"provocantes" sont des "ballons d'essais" téléguidés par ses commanditaires et tireurs de ficelles marionnettistes ou bien ne sont que l'expression de son avidité d'avancement de gauleiter au sein du système banco-centraliste...
Mais les deux ne sont pas forcément incompatibles...