Le vrai pouvoir est celui qui dit ce qu'il va faire, qui le fait, et qui obtient le résultat escompté, que ça plaise ou non...
A chaque "alternance" les "déçus de la gauche" deviennent pour un temps les fervent supporters du "retour de la droite", et réciproquement selon le supposé "principe démocratique"...
Aux USA on vient de voir que le même cinéma se joue, entre "républicains" et "démocrates", tout les quatre ans...
A chaque "alternance" sont faites des promesses de "changements", supposés être des "améliorations", sont proposées des "solutions innovantes", même si généralement reprises "relookées" de vieilles "recettes" qui ont déjà généré les déçus de l'alternance précédente...
Pourtant il existe bien un pouvoir "discret" qui dit ce qu'il va faire, qui le fait, et qui obtient le résultat escompté, que ça plaise ou non...
Un pouvoir qui n'a donc pas de comptes à rendre aux électeurs...
Mais un pouvoir qui tient pourtant des comptes, au sens le plus littéral du terme, et d'abord pour s'assurer que de l'argent circule toujours en quantité appropriée pour irriguer les marchés financiers et "soutenir" ainsi une économie autrement en voie de récession chronique depuis la crise mondiale de 2007-2008.
Un pouvoir qui n'hésite donc pas à "ouvrir" le robinet des "liquidités" monétaires crées ex-nihilo, le cas échéant, comme à chaque "réplique" du séisme de 2007-2008, et notamment, "Quoi qu'il en coûte!", en 2020-2021...
Dire qu'il n'y a "pas d'argent magique" est un mensonge éhonté, de la part de ceux qui n'existent politiquement, que ce soit Macron ou Trump, que par l'extension quasi illimitée de la dette.
Face à un tel pouvoir, les "promesses électorales" des uns et des autres ne valent que ce que le "robinet des liquidités" laisse couler ou non à leur intention.
Le vrai pouvoir réside donc actuellement dans ceux qui contrôlent ce fameux "robinet magique", c'est à dire les banquiers centraux, quel que soit l'"ambiguïté" de leur statut, selon les pays où ils règnent en maîtres, le plus souvent ignorés du grand public.
On comprend donc bien pourquoi, aux USA, Trump à peine élu, et pas même encore en fonctions, commence aussitôt à regimber pour revendiquer d'avoir "son mot à dire" sur la politique monétaire de la Fed, la Banque Centrale de l'Empire du Dollar...
Luniterre
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La vraie raison pour laquelle Trump ne tentera pas de licencier Jay Powell
Pourquoi le président de la Fed est-il en mesure d’ignorer la pression de Trump ?
Parce que Wall Street le soutient.
Par VICTORIA GUIDA
12/11/2024 05:00 AM EST
Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, est devenu viral jeudi pour sa réponse succincte à ma question de savoir s’il partirait si le président élu Donald Trump le lui demandait.
Sa réponse : « Non. »
C’était une réponse étonnamment confiante dans un moment politique instable. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est pourquoi Powell était en mesure de parler avec une telle assurance.
Il y a la loi, bien sûr : les membres du conseil d’administration de la Fed ne peuvent être démis de leurs fonctions que « pour motif valable » — pas seulement pour des désaccords sur la politique. (Il est moins clair si le président pourrait être rétrogradé, bien que démêler le chef de la Fed du processus de fixation des taux d’intérêt serait difficile.)
Mais il y a une autre raison qui a un poids particulier pour Trump : le marché boursier.
Le président élu dispose d’une grande marge de manœuvre pour définir le programme des quatre prochaines années, après avoir consolidé sa domination au sein du Parti républicain de manière particulièrement spectaculaire la semaine dernière.
Mais le penchant de Trump à se fier aux cours des actions pour mesurer son succès servira toujours de frein à son instinct.
C’était le cas la dernière fois : Trump a envisagé de licencier Powell après que la banque centrale a relevé les taux d’intérêt en décembre 2018. Les actions n’ont pas du tout apprécié cette perspective. Les marchés étaient déjà paniqués par les guerres commerciales et le ralentissement de la croissance, ainsi que par l’incertitude entourant les décisions de la Fed, et les informations selon lesquelles Trump pourrait tenter de révoquer le chef de la banque centrale ont aggravé la situation.
Le secrétaire au Trésor de l’époque, Steven Mnuchin, a tenté de rassurer les investisseurs en tweetant depuis son propre compte personnel, la veille de Noël, une citation de Trump disant qu’il ne pensait pas avoir le droit de licencier le chef de la Fed.
Mais l’incertitude a tout de même conduit à l’une des pires journées pré-pandémiques pour les actions sous la présidence de Trump, selon les données de l’indice de référence Russell 3000 que j’ai obtenues auprès du London Stock Exchange Group. Les actions ont poussé un soupir de soulagement le 26 décembre lorsque Powell est resté en place ; elles ont augmenté d’environ 5 %.
Trump – qui n’a probablement pas envie de répéter cette expérience malgré ses critiques continues à l’encontre de Powell – a récemment suggéré qu’il permettrait au chef de la banque centrale de terminer son mandat actuel, qui se termine en mai 2026.
Une haute responsable de la Réserve fédérale défend l'indépendance de la banque centrale après la victoire de Trump
Une haute responsable de la Réserve fédérale a longuement défendu l'indépendance politique de la banque centrale jeudi, quelques jours seulement après la réélection de l'ancien président Donald Trump, un critique virulent de la Fed.
Par CHRISTOPHER RUGABER
The Associated Press
14 novembre 2024 à 13h01
WASHINGTON — Une haute responsable de la Réserve fédérale a longuement défendu l'indépendance politique de la banque centrale jeudi, quelques jours seulement après la réélection de l'ancien président Donald Trump, un critique virulent de la Fed.
« Il a été largement reconnu — et c'est une conclusion de la recherche économique — que l'indépendance de la banque centrale est fondamentale pour parvenir à une bonne politique et à de bons résultats économiques », a déclaré Adriana Kugler, l'une des sept membres du conseil d'administration de la Fed, dans des remarques préparées pour une conférence économique à Montevideo, en Uruguay.
Kugler a ajouté que la recherche en particulier révèle qu'une plus grande indépendance des banques centrales dans les économies avancées est liée à une inflation plus faible.
Kugler s'est exprimée une semaine seulement après que le président de la Fed, Jerome Powell, a nié de manière laconique que Trump avait l'autorité légale de le licencier, comme le président élu a reconnu avoir envisagé de le faire pendant son premier mandat. Powell a également déclaré qu'il ne démissionnerait pas si Trump le lui demandait. « J'ai menacé de le licencier, il y avait une question de savoir si oui ou non vous le pouviez », a déclaré Trump le mois dernier au Club économique de Chicago.
Trump a déclaré pendant la campagne qu'il laisserait Powell terminer son mandat en mai 2026. Mais à Chicago, il a également déclaré : « J'ai le droit de dire que je pense que vous devriez augmenter ou baisser un peu. »
Les remarques de Kugler ont expliqué pourquoi la plupart des économistes sont opposés à l'idée que les politiciens, même élus, aient une influence sur les décisions relatives aux taux d'intérêt.
Une banque centrale libre de pressions politiques peut prendre des mesures impopulaires, a déclaré Kugler, comme augmenter les taux d'intérêt, ce qui peut causer des difficultés économiques à court terme, mais peut apporter des avantages à long terme en faisant baisser l'inflation.
En outre, Kugler a fait valoir qu'une banque centrale indépendante a plus de crédibilité auprès des marchés financiers et du public. Les consommateurs et les chefs d'entreprise s'attendent généralement à ce qu'elle soit en mesure de maintenir l'inflation à un niveau bas sur le long terme. De telles attentes d'inflation faibles peuvent aider à faire baisser l'inflation après une forte hausse, comme la flambée des prix à la consommation qui a eu lieu de 2010 à 2014. De 2021 à 2022, l'inflation a culminé à 9,1 %. Mercredi, le gouvernement a déclaré que ce chiffre était tombé à 2,6 %.
« Malgré un choc inflationniste très important à partir de 2021, les mesures disponibles des attentes d'inflation à long terme... ont légèrement augmenté », a déclaré Kugler. « L'ancrage des attentes d'inflation est l'un des éléments clés menant à une inflation stable. »
Une bataille potentielle autour de l’avenir de la Fed s’intensifie
Alors que les alliés de Trump, dont Elon Musk, soutiennent la fin de l’indépendance de la Réserve fédérale, le président de la banque centrale est semble-t-il prêt à saisir la justice pour riposter.
Par Andrew Ross SorkinRavi MattuBernhard WarnerSarah KesslerMichael J. de la Merced et Lauren Hirsch
11 novembre 2024
Une bataille autour de l’avenir de la Fed
La menace de Donald Trump d’exercer davantage son influence sur la Fed ou même de licencier Jay Powell, le président de la banque centrale, a alarmé certains à Wall Street. Mais les efforts du président élu ont pris un poids supplémentaire ces derniers jours, après qu’Elon Musk a approuvé une initiative visant à éroder l’indépendance de la Fed.
Ce combat montre comment l’avenir de la Fed pourrait rester une priorité et jusqu’où l’influence de Musk – et le rôle de X comme lieu d’annonce des positions politiques – pourrait s’étendre à l’ensemble du gouvernement.
La Fed a ses ennemis. Le sénateur républicain de l’Utah Mike Lee a présenté en juin un projet de loi visant à abolir la banque centrale, l’accusant d’être un « manipulateur économique qui a directement contribué à l’instabilité financière à laquelle de nombreux Américains sont confrontés aujourd’hui ».
Le sénateur a déclaré sur X qu’il souhaitait voir la Fed sous le contrôle du président – un point de vue que Musk a soutenu.
Powell pourrait se tourner vers les tribunaux pour contester toute tentative de la Maison Blanche d’exercer davantage de contrôle, selon Nick Timiraos du Wall Street Journal. Trump a nommé Powell en 2017, mais a flirté avec son renvoi peu de temps après. Powell a conservé son poste, mais il était prêt à se battre si Trump faisait un geste, écrit Timiraos :
Powell a dit au secrétaire au Trésor de l’époque, Steven Mnuchin, qu’il s’opposerait à sa révocation si le président le demandait, selon des personnes au courant du dossier. Trump était contrarié par le fait que la Fed augmente les taux d’intérêt contre sa volonté.
Pour Powell, la perspective désagréable d’une confrontation juridique – qu’il pourrait devoir payer de sa poche – était impérative pour préserver la capacité des futurs présidents de la Fed à siéger sans la menace d’être démis de leurs fonctions à cause d’un différend politique.
Powell a clairement indiqué que le président n’avait pas le pouvoir de démettre un président de la Fed. La semaine dernière, il a déclaré qu’il ne démissionnerait pas si Trump le lui demandait après que la banque centrale a réduit les coûts d’emprunt d’un quart de point. Le démettre de ses fonctions, a-t-il ajouté, n’était « pas autorisé par la loi ».
Une loi de 1977 a donné au Congrès un plus grand contrôle sur la Fed, mais a consacré l’indépendance de l’institution en matière de politique.
La capacité de la banque centrale à définir la politique monétaire sans influence politique est un principe fondamental pour les marchés et l’économie. La Fed a également une influence démesurée grâce à sa liberté d’acheter et de vendre des titres, comme des bons du Trésor et des obligations, car elle cherche à apporter plus de liquidités aux transactions.
C’est l’une des raisons pour lesquelles de nombreux acteurs de Wall Street s’inquiètent de toute tentative d’éroder l’indépendance de la Fed. Ils craignent que cela déstabilise la confiance des investisseurs dans les marchés boursiers et obligataires. Et le Conseil des conseillers économiques de la Maison Blanche a qualifié la doctrine de l’indépendance d’élément essentiel dans la lutte pour faire baisser l’inflation et promouvoir la croissance économique.
Les observateurs de la Fed sont inquiets. « Si le président réussissait, cela signifierait que chaque futur président pourrait être démis de ses fonctions au gré du président », a déclaré Scott Alvarez, ancien conseiller juridique de la Fed, au Journal. « Je ne pense pas que ce soit un précédent que Jay voudrait créer, et c’est pourquoi je pense qu’il s’y opposerait. C’est un précédent énorme. »
Les grandes questions demeurent : une Cour suprême conservatrice soutiendrait-elle Trump dans sa mission de remodeler la Fed ? Ou alors éviterait-il finalement une alteration de la Fed qui risquerait de provoquer des turbulences sur les marchés ?
Les responsables de la Fed ne parlent pas de Trump, mais réfléchissent à ses idées politiques
Par TERRY LANE
Publié le 18 novembre 2024 - 16h33 EST
PRINCIPAUX POINTS À RETENIR
• Les responsables de la Réserve fédérale ont déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer l'impact que les propositions politiques du président élu Donald Trump pourraient avoir sur l'économie.
• Cependant, certains ont émis des opinions générales sur certaines des idées de Trump, notamment les tarifs douaniers, les négociations commerciales et les niveaux de dette publique.
• Les responsables ont déclaré que les tarifs douaniers pourraient ne pas entraîner un cycle d'inflation à long terme, mais qu'une guerre commerciale pourrait faire grimper régulièrement les prix. L'augmentation des niveaux d'endettement pourrait rendre plus difficile la baisse des taux d'intérêt, ont-ils déclaré.
Les responsables de la Réserve fédérale ont déclaré qu'il était trop tôt pour prendre en compte les propositions politiques du président élu Donald Trump dans leurs réflexions sur les taux d'intérêt ; cependant, certains ont fait part de leurs prévisions sur la manière dont ces politiques pourraient se répercuter sur l'économie.
La semaine dernière, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré lors d’un événement à Dallas que la Fed ne prenait pas en compte les effets économiques potentiels des politiques économiques de Trump, car des propositions spécifiques n’avaient pas encore été publiées.1
« La réponse n’est pas évidente tant que nous ne voyons pas les politiques réelles, et même alors, elle n’est pas évidente », a déclaré Powell à propos de l’impact que les propositions de politique peuvent avoir sur l’économie.
Cependant, certains collègues de Powell réfléchissent publiquement aux effets potentiels que les changements de politique de Trump pourraient avoir sur l’économie dans son ensemble.
Les tarifs douaniers pourraient avoir un impact inflationniste limité – à eux seuls
Les propositions de tarifs douaniers font partie des changements de politique les plus largement cités par Trump, de nombreux économistes affirmant que des taxes élevées sur les biens importés feront grimper l’inflation.
Cependant, lors d'une séance de questions-réponses avec Yahoo Finance, le président de la Banque fédérale de réserve de Minneapolis, Neel Kashkari, a déclaré que les taxes sur les produits fabriqués à l'étranger pourraient ne pas avoir d'effet durable sur l'économie.
« D'une manière générale, du point de vue de l'inflation, nous considérons un tarif comme une augmentation ponctuelle des prix », a déclaré M. Kashkari. « Ainsi, si vous avez un tarif de 1 %, vous pouvez le considérer comme une augmentation de 1 % des prix des biens qui sont soumis au tarif. Cela, en soi, n'est pas inflationniste à long terme, c'est un changement ponctuel du niveau des prix. »
Cependant, les conflits commerciaux pourraient accroître la pression sur les prix
Bien que les tarifs puissent avoir un impact limité, lorsque les pays réagissent avec leurs propres tarifs en guise de représailles, le cycle d'inflation peut durer plus longtemps, a noté M. Kashkari.
« S’il y a un coup pour coup, une augmentation des tarifs douaniers de la part des États-Unis, une réponse des autres pays, et que cela va dans les deux sens, alors on peut imaginer un impact inflationniste à plus long terme », a déclaré Kashkari.
Quelque chose de similaire s’est produit la dernière fois que Trump était au pouvoir ; les États-Unis et la Chine ont émis des menaces de représailles tarifaires de plus en plus nombreuses l’un contre l’autre en 2018 et 2019 avant de finalement signer un accord commercial.
Cependant, Powell a noté qu’une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis pourrait être différente cette fois-ci.
« Il y a six ans, l’inflation était très faible et les attentes d’inflation étaient faibles. Aujourd’hui, nous avons considérablement baissé, mais nous ne sommes pas revenus au point où nous étions. « C’est une situation différente », a déclaré Powell.
L’augmentation des niveaux d’endettement pourrait maintenir les taux d’intérêt à un niveau élevé
Certains économistes ont également soulevé la crainte que les politiques de dépenses et de réduction d’impôts de Trump puissent conduire à une augmentation des déficits publics.
Le président de la Fed de Kansas City, Jeffrey Schmid, a déclaré que même si le gouvernement continue d’enregistrer des déficits, la Réserve fédérale maintiendra l’inflation sous contrôle. Cependant, cela ne se fera pas sans coût.
« Les déficits budgétaires importants ne seront pas inflationnistes car la Fed fera son travail et atteindra son objectif d’inflation, même si ce faisant, le résultat pourrait être des taux d’intérêt constamment plus élevés », a déclaré Schmid.
Et pour finir cette revue de presse, un point de vue "libertarien" sur la question, c'est à dire celui d'une sorte d'"anarcho-libéralisme", partisan d'un dérégulation complète de l'économie, mais ici éventuellement sous un contrôle démocratique, tout de même, concernant la politique monétaire.
Ceci dit, ce que ce point de vue ignore délibérément, c'est que le surgissement du nouveau pouvoir banco-centraliste ne doit rien au hasard ni même à la seule volonté "perverse" des banquiers centraux, mais simplement à l'évolution technologique moderne des forces productives, entraînant la "tertiarisation" sociale de la population, c'est à dire le passage à une économie où le secteur des services est le premier employeur, loin devant l'industrie en voie de robotisation.
Au sujet de la mutation banco-centraliste, voir quelques liens à la suite...
Trump peut-il renvoyer Jerome Powell ?
Peter St. Onge | 13 novembre 2024 - Peter St. Onge@profstonge
Peter St. Onge est chercheur invité à la Heritage Foundation.
Il s'agit d'une transcription légèrement modifiée de la vidéo d'accompagnement du professeur Peter St. Onge: https://youtu.be/RdKbOiHaCrc
Le Wall Street Journal spécule que le président élu Donald Trump pourrait renvoyer le président de la Réserve fédérale Jerome Powell. Powell dit qu'il ne s'en'ira pas.
Le président peut-il renvoyer un chef de la Fed ? Et si ce n'est pas le cas, qui dirige réellement la Fed ?
Trump a nommé Powell en 2017 et est pratiquement en guerre avec lui depuis. Powell a été nommé sur recommandation de son ami le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin, un ancien des fonds spéculatifs.
Powell lui-même n’est pas vraiment un économiste – il a travaillé dans le capital-investissement, qui achète normalement des entreprises et les revend en pièces. Mais Powell a travaillé pour le rêve fiévreux d’un théoricien du complot, le groupe Carlyle, présenté dans « Fahrenheit 9/11 » comme l’enfant chéri du complexe militaro-industriel.
C’est un grand club. Et Trump était nouveau dans le jeu. En tout cas, neuf mois seulement après le début de la campagne, Trump voulait déjà le départ de Powell, car Powell augmentait les taux d’intérêt alors que l’inflation était de deux points et demi. Des taux plus élevés ralentissent la croissance, et Trump avait promis de la croissance.
Une fois que le COVID-19 a frappé, bien sûr, les taux sont tombés à zéro, donc c’était discutable. Avance rapide jusqu’à aujourd’hui, avec Trump qui a réfléchi pendant la campagne sur le fait que les taux sont trop élevés, ce qui étrangle l’économie et met les familles sous pression.
Bien sûr, Powell fait cela parce que l’alternative est de contrôler l’inflation en réduisant les dépenses publiques. Alors, Trump peut-il renvoyer Powell et obtenir le président de la Fed de ses rêves ?
Les présidents ne peuvent pas renvoyer les présidents de la Fed à moins que ce ne soit pour une raison valable, c’est-à-dire qu’ils soient corrompus ou qu’ils participent à des soirées de débauche. Mais ils peuvent les rétrograder au rang de gouverneurs ordinaires de la Fed, qui ont moins de pouvoir. Mais cela nécessite un siège vacant, ce qui n’arrivera pas avant début 2026, quelques mois avant la fin du mandat de Powell à la présidence de toute façon.
Bien sûr, le Congrès pourrait toujours créer un siège vacant en remplissant la Fed. Dans ce cas, Trump pourrait rétrograder Powell aujourd’hui et nommer un nouveau président.
Il peut donc en quelque sorte le faire. Mais… devrait-il le faire ?
La question de surface se pose : les taux doivent-ils baisser ? Cela dépend de la distance à laquelle nous nous trouvons par rapport à la récession et de la capacité des « Trumponomics » à éviter cette récession.
Mais la question la plus importante est de savoir pourquoi nous avons un système dans lequel les présidents de la Fed ne peuvent pas être renvoyés ?
Après tout, nous vivons dans une république où les politiciens sont la voix des électeurs. Si le président de la Fed est indépendant des présidents, cela signifie qu’il est indépendant des électeurs.
Dans ce cas, à qui la Fed doit-elle rendre des comptes exactement ? À JP Morgan ? À Citigroup ?
En effet, l’ancien représentant républicain du Texas Ron Paul a souligné que la Fed est moins contrôlée que la CIA. Les présidents de la Fed peuvent refuser de répondre aux questions de contrôle du Congrès, refus qui entraînerait évidemment le licenciement d’un directeur de la CIA, ce que les présidents peuvent très bien faire.
Cela est d’ailleurs vrai pour toutes les banques centrales modernes. Elles sont intentionnellement créées pour être indépendantes des électeurs, prétendument parce que les électeurs aiment l’inflation, mais peut-être parce que le but d’une banque centrale est d’imprimer de l’argent et de le distribuer aux banquiers, aux gouvernements, aux grandes entreprises et aux riches.
Rien de tout cela ne serait très populaire auprès des électeurs. En fait, les électeurs pourraient tout simplement tout faire fermer – l’impression monétaire et la banque centrale.
Alors, quelle est la prochaine étape ?
Que Powell reste ou non au pouvoir, le combat soulève une question importante : pourquoi, précisément, notre économie est-elle manipulée par une société privée – la Fed – qui est non seulement anticonstitutionnelle, mais qui ne rend pas de comptes aux électeurs ?
Le gouvernement ne devrait pas manipuler l’économie en premier lieu. Mais le faire indépendamment des électeurs revient à une occupation économique.
Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme
réadaptés en pratique à l'évolution économique du XXIème siècle:
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c'est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d'orienter les grandes tendances de l'activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l'indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :
Un article où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d'économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Le Quantitative Easing (Augmentation de la masse monétaire, création ex nihilo) a commencé en 2009 aux USA et en 2015 en UE, sans parler d’autres formes de création monétaire.
Le graphe montre qu’au XXIe siècle il n’y a pas de lien "mécanique" entre l’augmentation de la masse monétaire et l’inflation.
Le choc de l’offre, suite à la dite "crise du covid" est typiquement un "choc d’offre négatif" :
Qu’est-ce qu’un choc d’offre ?
Un choc d’offre est un événement inattendu qui modifie soudainement l’offre d’un produit ou d’une marchandise, entraînant un changement de prix imprévu. Les chocs d’offre peuvent être négatifs, entraînant une diminution de l’offre, ou positifs, entraînant une augmentation de l’offre. En supposant que la demande globale reste inchangée, un choc d’offre négatif (ou défavorable) entraîne une hausse du prix d’un produit, tandis qu’un choc d’offre positif fait baisser le prix.
Le choc d’offre "post-covid" provient évidemment de l’arrêt de la production dû au confinement et aux difficultés techniques de la reprise en termes d’approvisionnements, en composants, par exemple.
Dans un premier temps il permet donc de "rattraper par le bas" l’objectif d’inflation "nécessaire" fixé à 2% par les Banques Centrales.
Il s’est trouvé "dépassé par le haut", et même très largement, suite à un deuxième choc d’offre évidemment créé par l’intervetion russe en Ukraine et dû aux "sanctions" qui s’en sont suivies de la part de l’Occident, jouant en fait contre lui-même, bien au delà de ces 2%.
Malgré tout la situation revient au niveau souhaité par les Banques Centrales, principalement suite à leurs interventions sur les taux directeurs.
Touati note lui-même qu’avec les interventions massives des Banques Centrales il n’y a plus de crise significative, au sens du capitalisme "classique".
Il continue néanmoins à faire dans la "prophétie" d’une "crise finale", "big one", en fonction des comportements économiques du siècle passé, ce qui est en contradiction avec les éléments d’info réels qu’il nous apporte dans sa vidéo.
Un bon point : son réalisme sur le rôle résiduel de l’or, qu’il faut comprendre dans les limites qui sont réellement les siennes.(*)
Un article un peu plus ancien, mais où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d’économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Nouvelle édition, avec une MAJ importante à propos de:
"Un système de domination de classe qui répond donc aux critères de gestion économique du banco-centralisme, et non plus à ceux du capitalisme"
(+ nouvelle MAJ, addenda à ce même § à 20:40)
Jusqu’en 2007-2008 la société de « consommation » occidentale vivait à crédit et ne le voyait pas… Ou plutôt, ne voulait pas le voir, tant que les intérêts des crédits gonflaient les portefeuilles des spéculateurs financiers de tous poils, y compris « institutionnels »…
La crise dite des « subprimes », la faillite de Lehman Brothers et le krach historique qui s’en est suivi ont ramené très provisoirement le monde à la réalité : le « capitalisme » moderne ne survivait plus que grâce à une masse de dettes exponentielle et irremboursable…
En 1929, à la veille de l’autre « krach historique », la dette apparemment « irremboursable » reposait sur une spéculation non moins effrénée, mais qui avait au départ quelque « justification » dans un contexte de développement euphorique de la productivité capitaliste. Après une décennie de purges par la faillite et la guerre et un peu plus de 80 millions de morts le monde émergeant de la seconde guerre mondiale reprenait son essor vers les sommets de la productivité et du consumérisme…
Vivre à crédit redevenait pour quelques décennies une option « rentable » sinon nécessairement et surtout, durablement « avisée »…
Mais dans l’économie humaine comme dans le reste de la nature, il n’y a pas de phénomène qui soit intangible et immuable, qui ne connaisse son apogée et son déclin, pour finalement laisser la place à un autre, plus adapté à l’évolution elle-même des conditions générales de l’environnement, y compris économique, lui-même essentiellement fonction de l’évolution technologique des forces productives.
De sorte que parler de crises cycliques « du capital » sans parler de l’évolution technologique des forces productives et de son influence sur les rapports sociaux et économiques ne fait pas réellement sens, et surtout, ne permet pas de replacer l’analyse d’une crise particulière dans son contexte en termes d’évolution globale de la société humaine.
Ce n’est pas parce que nous vivons apparemment dans une ère économique industrielle dominée par le capital et le « capitalisme » depuis deux siècles que ce phénomène est immuable et intangible. Ce n’est pas parce que les rodomontades idéologiques enflammées de quelques pseudo-« marxistes » concernant une apocalypse systémique d’où aurait du « historiquement » surgir une « révolution socialiste » n’ont pas connu plus que l’ombre d’un début, que société industrielle actuellement encore en développement et « capitalisme » sont nécessairement synonymes.
En plein milieu du « moyen-âge », mais qu’en son temps, personne, évidemment, n’avait eu la « prescience » de baptiser comme tel, avant que quelqu’un prenne réellement conscience que de la condition de l’esclave dans les grands domaines agricoles de la fin de l’Empire Romain à la condition du serf dans le domaine féodal il s’était passé un changement tel que l’on pouvait, sans dommage majeur pour l’économie, pondre en France un édit royal sur l’interdiction de l’esclavage, il s’était déjà passé plus de sept siècles…
Il n’est donc finalement pas réellement étonnant, aujourd’hui, qu’entre les « analystes économiques » systémiques constamment le nez dans le guidon de la spéculation financière et les pseudos-« analystes marxistes », le nez dans le guidon de leurs querelles de chapelles idéologiques, personne ne s’aperçoive d’un réel changement d’époque historique en termes de rapports sociaux et économiques, qu’ils ont pourtant sous leurs yeux… !
Quand et comment prendre conscience d’un changement d’époque historique ? Evidemment lorsque se produit une révolution, et d’autant plus selon la violence des événements, il y a là le « marqueur » d’un changement d’époque historique, et donc un « avant » et un « après » perçus immédiatement comme les deux versants du temps ancien et du nouveau. Pourtant, l’événement n’est généralement que la finalisation et la concrétisation de changements déjà prégnants dans l’ancien monde, et qui ont fait leur chemin parfois de façon suffisamment déjà visible et perceptible, et non pas « souterraine » jusqu’au jour du surgissement.
Mais d’autres changements d’époque se font donc de manière à ce point « discrets » que des siècles après les historiens les plus compétents peinent encore à fixer une sorte de « date pivot » permettant de fixer le moment où les deux mondes ont pour l’essentiel cessé d’avoir des caractéristiques « partagées » entre les deux époques, et donc où l’ancien monde cède totalement la place au nouveau. Il en va ainsi de la « Révolution féodale » qui ne s’est mesurée que par la relative hégémonie des rapports sociaux féodaux pendant quelques siècles, mais une hégémonie qui avait déjà mis plusieurs siècles à s’établir.
A l’ère dite « industrielle », un siècle et demi d’agit-prop « marxiste » et/ou marxisante ont réussi à imprégner l’idée que le capitalisme ne pouvait « historiquement » se terminer que par une « révolution socialiste » dans laquelle la classe ouvrière industrielle productive devrait jouer le rôle essentiel en termes de force politique principale.
Est-ce à dire, tout comme certains n’ont pas hésité, après la chute de l’URSS, à parler de la « fin de l’histoire », que le capitalisme a finalement gagné son ticket pour l’éternité ?
Telle est la « quadrature du cercle » pour le pseudo-« marxiste » resté dans l’éternelle attente de l’« apocalypse révolutionnaire » comme d’une manière générale pour l’« anticapitaliste » plus ou moins gauchisant : paradoxalement, pour que leur idéologie en réalité plutôt « messianique » puisse survivre, sinon prospérer, il faut que l’objet de leur fixation lui-même survive, de sorte qu’ils sont les premiers pourvoyeurs de l’illusion selon laquelle le capitalisme serait lui-même, sauf révolution, intangible et plus ou moins immuable, même si « éternellement » affublé d’une affection « cyclique » sous forme de « crises » récurrentes devant se renouveler jusqu’à l’apocalypse « finale », mais, en fin de comptes et de pseudo-« analyses », sans cesse repoussée dans un avenir chimérique.
Tout au long de la deuxième moitié du XXème siècle, alors que la « tertiarisation » gagnait constamment du terrain « social » la gauche pouvait encore néanmoins cultiver le souvenir mythifié des grands épisodes révolutionnaires des luttes ouvrières passées comme « ébauches » qu’il aurait suffi de parachever. Au XXIème siècle les rares épisodes emblématiques ayant acquis une ébauche d’aura mythique sont pourtant nettement plutôt des luttes d’arrière-garde que d’avant-garde, dans le but de « sauver » quelques spécimens d’industries obsolètes et finalement, dans la plupart des cas, ce sont donc évidemment des combats perdus.
Mais tout comme c’est dans les récits d’une féodalité déjà obsolète que Don Quichotte puisait l’inspiration de ses combats contre les moulins à vent, en les assimilant en imagination aux forces maléfiques de ses lectures magnifiant les mythes du passé, c’est en radotant ses poncifs du siècle passé que la gauche, marxisante ou non, est devenue, en dépit de ses efforts pathétiques pour sauver les apparences, une force politique réactionnaire au point de perdre inexorablement sa crédibilité.
Analyser le présent à travers les chimères du passé, c’est ce que font les pseudo-« marxistes » de notre époque, et en s’éloignant encore d’autant plus du réel que les prémisses sociales en ont déjà quasiment disparu.
Ce qui est d’autant plus ridicule que pour Marx lui-même les prémisses de l’un ne vont pas sans celles de l’autre, et de manière réciproque : les prémisses du capitalisme industriel et les prémisses de la classe ouvrière productive. Elargissement du capital et élargissement de la classe ouvrière productive sont absolument synonymes, de même que leur rétractation et leur disparition, qu’elle soit « révolutionnaire » ou non. Le stade « final » de l’automatisation de l’industrie, en finalisant la disparition de la classe ouvrière productive, finalise aussi celle du capitalisme industriel, précisément au sens que Marx donne au mot « capital ».
De sorte que l’industrie automatisée, « robotisée », selon la terminologie « moderne », qui n’en continue pas moins son chemin sous la forme spécifique du « capital fixe » n’appartient historiquement déjà plus au capitalisme, précisément au sens marxiste du terme. Les lois économiques de l’élargissement du capital décrites par Marx dans son célèbre ouvrage ne s’appliquant nécessairement déjà plus, pour l’essentiel, à ce type d’industrie.
Pour l’essentiel, c'est-à-dire en tenant compte du fait que l’automatisation n’est pas encore totale, et qu’il y a donc encore provisoirement coexistence de deux types de rapports de production, dans l’industrie actuelle, et souvent au sein d’une même industrie, d’une même usine, et même sur une seule et même ligne de production, en fonction de ses parties plus ou moins automatisées ou non.
La limite entre deux types de rapports de production, et donc entre deux types de société, c’est finalement dans ce cas comme dans d’autres situations historiques, une question de rapports de proportions, de rapports de forces, ici « productives », en un sens, même s’il n’y a pas d’affrontement au sens strict du terme.
Dans une « phase de transition » il y a même complémentarité, du point de vue de l’intérêt des classes dominantes. Si les seigneurs féodaux ont eu à mater quelques jacqueries de serfs et les monarques antiques quelques révoltes d’esclaves, on n’a jamais vu les premiers seigneurs féodaux et les derniers marchands d’esclaves se faire des guerres entre eux pour déterminer auxquels appartenait l’avenir de la société humaine…
La « révolution féodale » s’est donc opérée dans le silence absolu des consciences.
Pour l’instant, à quelques rares tentatives de « décryptage » près, il en va de même pour celle que nous avons pourtant sous nos yeux, et qui plus est, avec à notre disposition infiniment plus d’« outils » d’analyse que n’en disposaient les esprits les plus érudits de ces temps obscurs.
Parmi ceux de notre époque il semble qu’il faille donc inclure quelques uns parmi, tout étant relatif, ceux que l’on peut encore considérer comme les « meilleurs » analystes se présentant eux-mêmes comme « marxistes ». C’est à ce « grade », relativement « honorifique », que nous avions « élevé », voici deux ans déjà, l’anglais Michael Roberts, à propos de sa tentative d’explication de la « guerre » des Banques Centrales contre l’inflation, à ce moment en pleine phase « ascensionnelle », au point que la plupart des « analystes », pseudo-« marxistes » ou non, y voyaient la marque d’une inflexion durable de l’économie mondiale.
En fait, et selon le genre d’évidences que personne ne semble tout simplement vouloir considérer, et on verra donc pourquoi, il y a bien au moins deux « événements » qui peuvent servir de « marqueur » du changement actuel d’époque historique :
La crise de 2007-2008, comme on l’a déjà rappelé, et avec encore plus d’évidence, celle de 2020-2021, dite « du covid », et qui avait, en son temps encore pourtant tout proche, amené la plupart des chroniqueurs à parler de « monde d’avant » et de « monde d’après », comme s’ils venaient réellement de prendre « conscience » d’un changement d’époque.
Mais tout comme l’idiot regarde le doigt qui montre la lune au lieu de regarder la lune, ces chroniqueurs se sont limités aux « symptômes » de la crise courante sans voir que l’intervention massive des Banques Centrales pour rendre possible l’arrêt généralisé de l’appareil productif occidental était le parachèvement de leur prise de contrôle économique et financier, inaugurée avec la « solution » de la crise de 2007-2008 par le « Quantitative Easing ».
Ces deux « crises », 2007-2008 et 2020-2021, « complémentaires » l’une de l’autre, en termes de restructuration en profondeur des rapports économiques et sociaux de notre XXIème siècle, forment donc en quelque sorte le « pivot » du changement d’époque historique que nous avons sous nos yeux, mais que pour la plupart d’entre nous, à commencer par les « chroniqueurs » dont c’est en principe pourtant la fonction essentielle, nous refusons de voir.
Dans le cas de Michael Roberts c’est même une sorte d’acharnement qu’il semble mettre à vouloir nier le rôle des politiques monétaires des Banques Centrales dans l’évolution de l’économie moderne et principalement dans la gestion et la « solution » relative des crises les plus importantes telles que précisément celles de 2007-2008 et 2020-2021. Alors qu’il est évident que sans l’intervention massive des Banques Centrales, c’est l’ensemble de l’économie occidentale qui se serait effondrée, depuis plus d’une quinzaine d’années, déjà.
Mais ce qui apparait nettement comme encore bien plus ridicule, de la part de ce chroniqueur, c’est l’acharnement particulier qu’il a mis, à l’époque, et encore récemment, à vouloir nier le rôle spécifique des Banques Centrales dans la relative maitrise de l’inflation, pourtant finalement en train de s’opérer actuellement.
Mais revenons en aux vues de Roberts en Mars 2022, peu après le début de l’intervention russe en Ukraine, et alors que l’augmentation de l’inflation prenait un coup d’accélérateur brutal :
« L'invasion russe de l'Ukraine se poursuit avec encore plus de morts et de déplacés et avec de nouvelles destructions de villes, de fermes et de maisons ukrainiennes. De retour dans les principales économies, une autre guerre se prépare : la guerre contre l'inflation.
L'inflation des prix à la consommation atteint désormais des sommets de 30 à 40 ans et il y en a davantage à venir. L'effondrement de la pandémie de COVID et maintenant le conflit ukrainien ont fait grimper les prix de l'énergie et des denrées alimentaires à des niveaux record. La guerre en Ukraine est devenue mondiale. Les prix des matières premières sont en passe de connaître leurs plus fortes hausses depuis 1970, envoyant une onde de choc de souffrances dans le monde entier alors que les prix des biens essentiels dont chaque être humain a besoin pour survivre grimpent en flèche. Les prix du blé ont augmenté de 60 % depuis février. Les prix des denrées alimentaires sont désormais plus élevés que lors de la crise alimentaire mondiale de 2008, qui a poussé 155 millions de personnes dans l'extrême pauvreté.
Et l'inflation des prix dans ces domaines clés s'est transformée en une augmentation générale des prix. L’inflation annuelle des prix à la consommation (IPC) s’élève désormais à 7,9 % aux États-Unis, 5,9 % dans la zone euro, 6,2 % au Royaume-Uni et même au Japon, une économie depuis longtemps en déflation, affiche désormais un taux d’inflation de 1 %. Dans les économies dites émergentes, l’inflation est encore pire : 6,1 % en Inde, 9,2 % en Russie, 10,5 % au Brésil, 52 % en Argentine et 54 % en Turquie.
La bataille consiste désormais à réduire et à contrôler l’inflation et elle est menée par les banques centrales des principales économies : la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon. La tâche principale des banques centrales est de contrôler l’inflation des prix, et non de contribuer à soutenir l’emploi et la croissance économique – ce sont des tâches secondaires. (« La responsabilité ultime de la stabilité des prix incombe à la Réserve fédérale » – Jay Powell). C’est parce que l’inflation est le principal ennemi du système bancaire. Les créanciers et les prêteurs d’argent sont perdants si l’inflation augmente, tandis que les débiteurs et les emprunteurs gagnent. Et les banques centrales ont été créées pour soutenir le secteur financier et sa rentabilité, et pas grand-chose d’autre.
Et en effet, elles ne peuvent pas faire grand-chose d’autre. J’ai montré dans de nombreux articles précédents que les banques centrales ont peu de contrôle sur « l’économie réelle » dans les économies capitalistes et cela inclut toute inflation des prix des biens ou des services. Pendant les 30 années de désinflation générale des prix (où les hausses de prix ralentissent ou même dégonflent), les banques centrales ont eu du mal à atteindre leur objectif habituel d’inflation annuelle de 2 % avec leurs armes habituelles que sont les taux d’intérêt et les injections monétaires. Et ce sera la même histoire en essayant cette fois-ci de réduire les taux d’inflation.
Toutes les banques centrales ont été prises au dépourvu par la montée en flèche des taux d’inflation. Et pourquoi en était-il ainsi ? En général, parce que le mode de production capitaliste n’évolue pas de manière régulière, harmonieuse et planifiée, mais plutôt de manière saccadée, inégale et anarchique, faite de booms et de crises. Mais plus particulièrement maintenant, car comme l’a déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, dans un discours prononcé devant la National Association of Business Economists la semaine dernière : « Pourquoi les prévisions sont-elles si éloignées de la réalité ? À mon avis, une partie importante de l’explication est que les prévisionnistes ont largement sous-estimé la gravité et la persistance des frictions du côté de l’offre, qui, combinées à une forte demande, en particulier pour les biens durables, ont produit une inflation étonnamment élevée. » En effet, j’ai soutenu dans des articles précédents que, contrairement à l’opinion des keynésiens, l’explosion actuelle de l’inflation n’est pas due à une « demande excessive » ou à des « augmentations excessives des salaires » (poussée des coûts), mais à la défaillance de l’offre/production.
Comme l’a déclaré Powell : « Contrairement aux attentes, la COVID n’a pas disparu avec l’arrivée des vaccins. En fait, nous nous dirigeons à nouveau vers de nouvelles perturbations de l’approvisionnement liées à la COVID en provenance de Chine. Il continue de sembler probable que la guérison espérée du côté de l’offre se produira au fil du temps, à mesure que le monde s’installera finalement dans une nouvelle normalité, mais le moment et l’ampleur de ce soulagement sont très incertains. » Et cela pose un problème insoluble aux banques centrales dans leur quête de protection des profits des banques. Leurs armes monétaires se révéleront inutiles dans cette guerre contre l’inflation. Powell a déclaré : « Nous avons les outils nécessaires et nous les utiliserons pour rétablir la stabilité des prix. » Mais le fait-il ? Comme l’a déclaré Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d’Angleterre : « La politique monétaire n’augmentera pas l’offre de puces semi-conductrices, elle n’augmentera pas la quantité d’énergie éolienne (non, vraiment), et elle ne produira pas non plus plus de conducteurs de poids lourds. » Et Jean Boivin, ancien vice-gouverneur de la Banque du Canada, aujourd’hui au BlackRock Investment Institute, a commenté : « Nous ne sommes pas confrontés à une inflation due à la demande. Ce que nous traversons en réalité en ce moment est un choc d’offre massif et la manière d’y faire face n’est pas aussi simple que de simplement lutter contre l’inflation. »
Si la hausse de l’inflation est motivée par une offre faible plutôt que par une demande excessivement forte, la politique monétaire ne fonctionnera pas. La politique monétaire est censée fonctionner en essayant d’augmenter ou de diminuer la « demande globale », pour reprendre la catégorie keynésienne. Si les dépenses augmentent trop vite pour que la production puisse y répondre et génèrent ainsi de l’inflation, des taux d’intérêt plus élevés sont censés freiner la volonté des entreprises et des ménages de consommer ou d’investir en augmentant le coût de l’emprunt. Mais même si cette théorie était correcte (et les preuves ne la soutiennent pas vraiment), elle ne s’applique pas lorsque les prix augmentent parce que les chaînes d’approvisionnement sont rompues, que les prix de l’énergie augmentent ou qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre.
Cependant, les banques centrales ne disposent que de l’arme monétaire pour lutter contre l’accélération de l’inflation. La Fed prévoit donc une forte hausse de son « taux d’intérêt directeur » (le taux des Fed Funds), qui fixe le plancher pour tous les emprunts sur les marchés capitalistes. Et de la même manière font les autres banques centrales.
Powell vise à augmenter le taux des fonds fédéraux à 1,9 % d’ici la fin de cette année et ainsi à dépasser sa valeur normale estimée à long terme d’ici 2023.
Dans le même temps, la Fed « pivote » sur son précédent programme « d’assouplissement quantitatif » (QE), c’est-à-dire l’achat d’obligations d’État et d’obligations garanties par l’État grâce à une augmentation de la masse monétaire. Au cours du XXIe siècle, la Fed a acheté tellement d’effets publics que son bilan est passé de 1 000 milliards de dollars à près de 9 000 milliards de dollars, plus que doublant pendant la pandémie de COVID.
La Fed va désormais réduire le montant total de son bilan. Powell affirme que « ces mesures politiques et celles à venir contribueront à réduire l’inflation à près de 2 % au cours des trois prochaines années ». En effet, il existe un optimisme dans les milieux économiques dominants selon lesquels une augmentation des taux d’intérêt et un renversement des injections monétaires par la Fed et d’autres banques centrales non seulement tueront l’inflation, mais éviteront également un effondrement de l’investissement et de la consommation, comme effet, tant que la Fed continuera sa guerre contre l’inflation et à mettre fin à sa politique d’assouplissement. »
Le développement de la « démonstration » de Roberts se poursuit encore assez longuement, agrémentée de nombreux graphes statistiques empruntés ici et là, ce qui est l’intérêt documentaire majeur, en réalité, de ses articles, même si cela est manifestement destiné à donner une sorte d’ « argument d’autorité » à ses propos, dissimulant ainsi le fait qu’ils n’en ont pas autant qu’il y paraît, comme on va le voir… Ce qui le mène donc à une conclusion on ne peut plus catégorique concernant, selon ses vues, l’échec inévitable de la politique monétaire des Banques Centrales :
« Quelle direction cela prendra-t-il ? Powell, Lagarde et Bailey seront-ils des mini-Volckers ou se retireront-ils du conflit et opteront-ils pour moins de hausses de taux et seront-ils forcés de vivre avec une inflation plus élevée ? Dans un cas comme dans l’autre, cela suggère que l'inflation mondiale ne diminuera pas jusqu’à ce qu'un nouvel effondrement émerge, signalant que la guerre des banques centrales contre l'inflation a été perdue. »
A noter qu’il ne s’agit aucunement, pour nous, de dresser un panégyrique des Banques Centrales, vu que précisément l’objet essentiel de nos recherches, singulièrement depuis la dite « crise du covid », mais déjà largement amorcées dans les années précédentes, consiste à analyser l’évolution du système de domination de classe, tant à l’échelle mondiale que nationale, en fonction de l’évolution technologique des forces productives, aboutissant à ce constat que sous la pression de l’accumulation de la dette mondiale, publique et privée, le rôle des principales Banques Centrales de la planète, pour discret qu’il soit aux yeux du grand public, n’en est pas moins devenu quasiment hégémonique, à travers la gestion de leurs politiques monétaires, concernant les orientations essentielles des politiques économiques et sociales de la plupart des Etats importants et pourtant supposément « indépendants ».
C’est en établissant le lien entre la mutation technologique vers l’automatisation-robotisation des forces productives et la formation d’une dette mondiale croissant toujours de manière disproportionnée en rapport des faibles gains de productivité que nous avons donc caractérisé le changement actuel d’époque historique comme étant le passage du capitalisme au banco-centralisme, notamment en fonction de ce que la gestion de la dette mondiale, publique et privée, par les principales Banques Centrales, est devenue le facteur déterminant essentiel, et non plus l’investissement en capital productif, ou même financier-« fictif », devenu lui-même totalement dépendant des politiques monétaires des Banques Centrales.
Mais revenons en donc précisément à la conclusion radicale de Roberts concernant, selon lui, l'incapacité des Banques Centrales à contrôler et à maitriser un phénomène économique essentiel tel que l’inflation, et observons ce qu’il en est, seulement deux ans après :
Le constat d’évidence est simplement que l’objectif d’un retour de l’inflation autour de 2% est atteint dans la plupart des cas, et même déjà dépassé, dans certains.
Pour l’essentiel la pseudo-« analyse marxiste » de Roberts est donc complètement défaillante.
En réalité elle n’est « marxiste » qu’en apparence et dans son formalisme, en ce qu’elle tente précisément d’appliquer au monde économique du XXIème siècle les critères que Marx utilisait pour comprendre son époque, qui était encore celle des débuts de la révolution industrielle, avec une technologie essentiellement limitée à l’énergie dispensée par les machines à vapeur.
La productivité en était alors encore à la veille des énormes gains à venir avec le développement de l’électricité et des moteurs thermiques à combustion interne.
Dans l’économie du XXIème siècle, où les gains de productivité sont de plus en plus faibles en rapport des investissements, les fondamentaux de l’économie sont donc structurellement déflationnistes, comme le montre l’expérience du Japon, depuis la fin du XXème siècle déjà, et le maintient à flot de l’appareil productif ne peut que nécessairement dépendre des politiques monétaires des Banques Centrales, dans une société encore fondée sur un système de domination de classe.
Un système de domination de classe qui répond donc aux critères de gestion économique du banco-centralisme, et non plus à ceux du capitalisme.
Comme on l’a vu, les lois économiques de l’élargissement du capital décrites par Marx dans son célèbre ouvrage ne s’appliquent donc nécessairement déjà plus, pour l’essentiel, à l’industrie de l’ère banco-centraliste. C’est évidemment ce qui échappe complètement à Roberts, acharné à « démontrer », selon lui, « l’incapacité » des Banques Centrales à contrôler l’inflation :
« J’ai montré dans de nombreux articles précédents que les banques centrales ont peu de contrôle sur « l’économie réelle » dans les économies capitalistes et cela inclut toute inflation des prix des biens ou des services. Pendant les 30 années de désinflation générale des prix (où les hausses de prix ralentissent ou même dégonflent), les banques centrales ont eu du mal à atteindre leur objectif habituel d’inflation annuelle de 2 % avec leurs armes habituelles que sont les taux d’intérêt et les injections monétaires. Et ce sera la même histoire en essayant cette fois-ci de réduire les taux d’inflation. »
On vient donc de voir ce qu’il en est, précisément, dans la réalité.
La « différence », que Roberts reste incapable de comprendre et/ou d’admettre, c’est que si sous le capitalisme il y a une sorte d’effet mécanique bien connu selon lequel une augmentation, et surtout massive et brutale, de la masse monétaire, telle qu’elle s’est opérée avec le « Quantitative Easing » et l’ensemble des politiques monétaires banco-centralistes « d’assouplissement » qui se sont enchaînées depuis la crise de 2007-2008, doit nécessairement entraîner à terme, et plutôt assez rapidement, une hausse brutale de l’inflation, ce n’est plus le cas à l’ère du banco-centralisme, qui a ses propres déterminants, en l’occurrence dans le cycle de renouvellement du capital fixe.
Pourtant Roberts note lui-même que l’inflation actuelle, qui a donc essentiellement démarré en 2022, est due au « choc de l’offre » (insuffisante), et non pas à la masse monétaire « excédentaire » :
« Leurs armes monétaires se révéleront inutiles dans cette guerre contre l’inflation. Powell a déclaré : « Nous avons les outils nécessaires et nous les utiliserons pour rétablir la stabilité des prix. » Mais le fait-il ? Comme l’a déclaré Andrew Bailey, gouverneur de la Banque d’Angleterre : « La politique monétaire n’augmentera pas l’offre de puces semi-conductrices, elle n’augmentera pas la quantité d’énergie éolienne (non, vraiment), et elle ne produira pas non plus plus de conducteurs de poids lourds. » Et Jean Boivin, ancien vice-gouverneur de la Banque du Canada, aujourd’hui au BlackRock Investment Institute, a commenté : « Nous ne sommes pas confrontés à une inflation due à la demande. Ce que nous traversons en réalité en ce moment est un choc d’offre massif et la manière d’y faire face n’est pas aussi simple que de simplement lutter contre l’inflation. »
Si la hausse de l’inflation est motivée par une offre faible plutôt que par une demande excessivement forte, la politique monétaire ne fonctionnera pas. »
Encore une fois, on a vu ce qu’il en est réellement, mais le but, dans cet article, n’est pas essentiellement de souligner l’aveuglement du pseudo-« marxiste » Michael Roberts, mais bien, à propos, de chercher à comprendre ce qui sépare le monde banco-centraliste du monde capitaliste.
Concrètement, le premier « choc de l’offre » est venu avec la décision d’imposer une série de « confinements », en 2020-2021, à la plupart des économies occidentales, et en Chine, également.
Si l’on compare la situation « avant » et « après », il est évident que la difficulté structurelle, liée aux fondamentaux de l’ère banco-centraliste, qui rendait difficile d’atteindre « par le bas », et donc par une « hausse », l’objectif des 2% d’inflation fixé, assez intelligemment, du reste, par les Banques Centrales, s’est donc trouvée « aplanie », ou « contournée », comme on voudra, du fait même du « choc de l’offre » opéré par les « confinements », et il ne restait donc plus aux Banques Centrales qu’à le contrôler « par le haut », c'est-à-dire en mettant enfin un frein à leurs différentes formes de « Quantitative Easing », ce qui leur permet, au passage, de réduire leurs bilans, un objectif déjà précisément « ébauché » en 2019, mais donc avec un début d’effet récessif, menant directement à la dite « crise du covid » et à ses politiques de confinement, et donc, de « choc de l’offre » !
La remontée des cours de bourse, à dater du jour même des premiers « confinements », selon les différentes zones, atteste que cette « stratégie », sauf pour les victimes des « confinements », était donc la bonne pour le nouveau système de domination de classe, banco-centraliste.
Ce qui est venu « troubler », ensuite, la logique de la stratégie banco-centraliste, c’est bien le déclenchement de l’intervention russe en Ukraine, qui, avec les innombrables mesures de « sanctions » qui s’en sont suivies, est venu brutalement « démultiplier » le choc de l’offre, entrainant effectivement l’inflation au-delà de ce qui était anticipé par les économistes banco-centralistes et les simples observateurs avisés.
Pourtant, même s’il y a eu l’ébauche d’une mise en place d’une « économie de guerre » qui aurait pu changer au moins provisoirement la donne économique, dans la mesure où elle est elle-même déjà fondée sur une industrie « de pointe » de l’ère banco-centraliste elle n’en a donc absolument pas changé les fondamentaux, et le « retour à la normale », ou plutôt, « retour à l’anormal », devrait-on dire, en regard de la rupture avec le capitalisme « classique » que cela implique, n’était donc qu’une question de temps, et en regard des prémisses, il s’est donc même avéré plus court qu’escompté !
Ce qu'il faut donc bien comprendre, c'est que si la lutte contre l'inflation reste un objectif officiellement "affiché" par les Banques Centrales, elle n'est évidemment pas un but en soi. Leur réelle mission est de faire tenir debout le système de domination de classe, dont les banquiers centraux et leurs affidés sont devenus de fait les nouveaux maîtres: dans la phase de "transition" actuelle le seuil "pivot" de 2% d'inflation est ce qui permet le mieux de garantir une relative stabilité du système, et il doit donc être atteint par tous les moyens, et que ce soit "par le haut", comme actuellement, ou "par le bas", comme avant la dite "crise du covid", peut importe, seuls les moyens diffèrent en fonction des circonstances et des données qui en ressortent. C'était déjà le sens de notre questionnement, en 2022:
La question était donc déjà posée, dans notre article, et directement sur son blog à Michael Roberts par le camarade Viriato, malheureusement décédé depuis, sans avoir jamais reçu de réponse, et nous-même, pas davantage...
Roberts est donc capable d’observer quelques symptômes du nouveau monde banco-centraliste, mais il reste incapable d’en faire l’analyse et la synthèse en tant que tels. Les outils théoriques d’analyse d’une situation telle que la nôtre se trouvent pourtant également dans Marx, dans les Grundrisse, et dans la prospective qu’il y fait concernant l’automatisation de l’industrie, déjà en son temps, en observant la prégnance déjà de plus en plus flagrante du capital fixe par rapport au variable « humain ». Poursuivre la logique de cette analyse prospective mène donc inévitablement « au-delà » du capitalisme, indépendamment de l’aboutissement d’une éventuelle révolution prolétarienne, déjà ne serait-ce que parce qu’elle mène à une situation où le prolétariat industriel a nécessairement disparu en tant que classe, d’une manière ou d’une autre.
Un « au-delà » du capitalisme dans lequel nous sommes déjà donc entrés avec les crises majeures de ce premier quart de siècle. Même si le processus est loin d’être complètement achevé, il est déjà suffisamment clair que le « monde d’avant » ne reviendra pas et qu’il est temps d’en tirer les leçons pour éventuellement tenter d’avancer.
Radoter encore l’antienne du XXème siècle, c’est, par avance, renoncer.
Zone euro: l'inflation revue à la baisse avant une décision de la BCE sur les taux
information fournie parAFP•17/10/2024 à 11:10
L'inflation en zone euro a ralenti plus que prévu en septembre, à 1,7% sur un an, contre une première estimation à 1,8%, a annoncé Eurostat jeudi, juste avant une possible baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE).
La BCE s'inquiète des signes de ralentissement économique dans la zone euro où l'inflation semble en passe d'être maîtrisée.
L'évolution des prix à la consommation, meilleure que prévue le mois dernier grâce à une baisse des tarifs de l'énergie, pourrait l'encourager à réduire les taux d'intérêt afin de relancer la consommation et l'investissement.
L'inflation est passée en septembre sous la barre des 2%, l'objectif fixé par l'institution monétaire, pour la première fois depuis juin 2021.
Elle avait atteint 2,2% en août, après 2,6% en juillet.
La BCE avait fortement relevé ses taux dans le sillage de la reprise post Covid-19 puis de la guerre russe en Ukraine qui avait fait s'envoler les prix de l'énergie.
Cette politique a réussi à juguler l'inflation mais a provoqué un fort ralentissement de la croissance économique.
Globalement, la hausse des prix à la consommation dans la zone euro a été divisée par six depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022.
Cette tendance a déjà permis à la BCE de recommencer à assouplir sa politique monétaire, une première fois en juin, puis de nouveau en septembre.
Les 26 membres du Conseil des gouverneurs de l'institution basée à Francfort ont rendez-vous jeudi à Ljubljana, la capitale de la Slovénie, pour une réunion délocalisée.
Les récents commentaires de responsables de la BCE, dont les responsables des banques centrales allemande, Joachim Nagel, et française, François Villeroy de Galhau, vont dans le sens d'un troisième allègement monétaire ce jeudi.
Il y a encore un mois les gardiens de l'euro restaient prudents, donnant le sentiment de vouloir attendre leur réunion de décembre, la dernière prévue cette année, pour agir.
La BCE baisse encore ses taux grâce à une désinflation en "bonne voie"
information fournie parAFP•17/10/2024 à 16:59
La Banque centrale européenne a décidé jeudi d'une nouvelle baisse de ses taux directeurs, jugeant la désinflation en "bonne voie" en zone euro, où c'est davantage la faible croissance qui inquiète.
"Avons nous tordu le cou de l'inflation? Non! Sommes nous en train de le faire? Oui!", a affirmé la présidente de la BCE, Christine Lagarde, à l'issue de la réunion de politique monétaire délocalisée à Ljubljana, capitale de la Slovénie.
Depuis septembre, l'ensemble des données disponibles confirment que la "désinflation est en bonne voie", selon le communiqué l'institut de Francfort.
La BCE a donc, comme attendu, réduit de 0,25 point de pourcentage, pour le porter à 3,25%, le taux de dépôt, qui sert de référence pour les conditions de crédit dans l'économie.
Avec ce deuxième assouplissement monétaire d'affilée, de même ampleur qu'en septembre, les gardiens de l'euro ont pris le contre-pied de la prudence affichée il y a un mois : ils avaient alors donné le sentiment de vouloir attendre décembre pour desserrer à nouveau la vis monétaire.
Ils ont finalement pris en compte l'atonie persistante de l'économie. Même si le risque de récession, manifeste en Allemagne, a été écarté par Mme Lagarde à l'échelle de la zone euro.
- Croissance en berne -
L'inflation a ralenti plus que prévu en septembre, à 1,7% sur un an, pour la première fois en plus de trois ans sous le seuil des 2%, l'objectif fixé par l'institution de Francfort.
L'inflation sous-jacente, hors les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, a enregistré un recul à 2,7% en glissement annuel.
Parallèlement, les signaux inquiétants se sont accumulées pour l'économie du Vieux Continent, ce qui n'est pas sans risque pour la trajectoire des prix.
"Nous sommes préoccupés par la croissance dans la mesure où elle a un impact sur l'inflation", a expliqué Mme Lagarde.
En d'autres termes, si la conjoncture économique se dégradait de façon trop importante, cela risquerait de laisser durablement l'inflation sous la cible de la BCE, forçant cette dernière à assouplir sa politique pour soutenir l'économie et les prix, comme ce fut le cas à partir de 2015.
La BCE regarde avec inquiétude la "baisse de confiance" des acteurs économiques, de nature à "empêcher la consommation et l'investissement de se redresser aussi rapidement que prévu", selon Mme Lagarde.
La conjoncture économique pourrait aussi souffrir des "risques géopolitiques", tels que la guerre en Ukraine et au Proche-Orient.
Et nombre d'incertitudes persistent : l'inflation pourrait également être relancée par l'escalade des tensions au Proche-Orient en raison d'un impact sur les prix de l'énergie, déterminants pour l'inflation globale.
Mme Lagarde a aussi cité la relance en Chine, dont les détails manquent encore, comme facteur pouvant augmenter la demande de pétrole, donc jouer sur les prix d'énergie.
- Décembre reste ouvert -
Sur la suite de la politique monétaire, la BCE n'a "pas dévoilé son jeu", commente les analystes de DZ Bank, Christine Lagarde choisissant de ne pas fournir d'indication précise.
La suite de l'assouplissement monétaire sera basée "sur les données" économiques à venir, comme lors des mois précédents.
Un signal toutefois: la BCE attend désormais un retour de l'inflation à l'objectif "courant 2025", et non plus "durant la seconde partie de 2025" comme c'était le cas auparavant, signe que cela pourrait venir plus vite que prévu et donc influer son cap.
La BCE a fortement relevé ses taux dans le sillage de la reprise post Covid-19 puis de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, qui a fait s'envoler les prix énergétiques, avant de desserrer l'étau à partir de juin dernier.
La plupart des économistes prévoient que la BCE décidera de nouvelles baisses lors de ses prochaines réunions, jusqu'à ramener le taux de la facilité de dépôt à 2%.
Une fois revenu à ce niveau, la politique monétaire de la zone euro serait considérée comme neutre, c'est-à-dire qu'elle ne freinerait ni ne stimulerait l'économie.
BCE-Les risques sont désormais symétriques sur l'inflation-Villeroy
information fournie parReuters•18/10/2024 à 10:32
La décision prise jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) est cohérente avec le recul de l'inflation, qui risque désormais de passer sous l'objectif de l'institution, a déclaré vendredi François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.
La BCE a abaissé jeudi ses taux directeurs pour la troisième fois depuis le début de l'année, faisant état d'une inflation en zone euro de mieux en mieux maîtrisée et d'une dégradation des perspectives économiques.
"Le risque de manquer durablement notre cible d'inflation par le bas existe désormais autant que celui de la dépasser", a estimé auprès de journalistes François Villeroy de Galhau, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE.
L'inflation devrait atteindre l'objectif de 2% plus tôt que prévu en 2025, ajoute le gouverneur, qui estime par ailleurs éloigné un rebond de l'économie européenne.
"L'économie européenne connaît un atterrissage en douceur, sans récession, mais sans 'redécollage' net encore en vue à ce stade", constate François Villeroy de Galhau.
"Ce n'est pas la première baisse des taux, et ce ne sera pas la dernière", ajoute le gouverneur de la Banque de France, en réitérant l'importance d'une approche fondée sur les données.
"Dans un environnement international très incertain, nous conservons une totale optionnalité pour nos prochaines réunions".
(rédigé par Corentin Chappron, avec la contribution de Leigh Thomas, édité par Blandine Hénault)
Un article où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d'économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Il y a deux façons de voir les propos de ce Varoufakis :
Une relativement positive, vu qu’il a le courage de parler de la mutation du système, en ce qu’il cesse d’être capitaliste au sens classique du terme.
Une plus réaliste et plus négative en ce qu’il fait une fixette sur les Gafam, alors qu’il explique lui-même qu’ils doivent leur « fortune » à la création monétaire banco-centralisée.
Si l’on reprend le problème de l’œuf et de la poule, dans ce cas, bien qu’ils soient encore liés, dans la phase de « mutation » actuelle, il est donc clair que c’est l’œuf de la création monétaire qui est premier dans le processus, et non la poule des Gafam, qui, même si elle pond quelques œufs en or virtuel elle-même, ne peut le faire qu’avec le grain de la fausse monnaie « électronique » banco-centralisée.
Le « techno-féodalisme » qu’il prétend dénoncer n’est, comme on l’a vu, que la phase de « transition » vers la forme la plus achevée du banco-centralisme, celle qui verra le contrôle absolu de toutes transactions via les Monnaies Numériques de Banque Centrale, qui échapperont complètement au pouvoir des Gafam, lesquels se trouveront donc ainsi définitivement placés sous le contrôle des Banques Centrales.
De même, et d’autant plus qu’il semble être assez bien placé pour le savoir, parler de la puissance de l’UE sans parler de la vraie puissance, qui est la BCE, ne fait pas beaucoup de sens, sinon aucun, et on peut carrément se demander quel jeu il joue réellement.
Etant donné le peu de suite logique dans ses propos, il est peut-être simplement un paumé de plus parmi les paumés, même s’il a donc, ici ou là, quelques lueurs qui devraient au moins pousser à réfléchir ceux qui continuent à radoter un pseudo-« anticapitalisme » d’un autre âge. Parmi ceux-ci et en réaction, en quelque sorte, à cette vidéo de Varoufakis, on a vu, sur VLR, la mention d'un article de Gérard Bad:
« Je viens de visionner la vidéo de Yanis Varoufakis qui comme Thierry Breton comprend comment par la médiation technologique du capitalisme de plateformeou numérisation mondiale les USA ponctionnent les peuples de la zone occidentale qu’ils contrôlent.
Protéger ce business est un enjeu central pour les USA ce que je démontre en partie dans mon article
G.Bad-LA CYBERNÉTIQUE : SES DÉCLINAISONS SÉCURITAIRES ET TOTALITAIRES :
Je montre aussi en quoi la Chine, à ce niveau, devient un concurrent redoutable de la « silicolonisation »numérique d’ autant qu'elle menace Taïwan ,le talon d’ Achille des USA. Ni la Chine, ni les USA ne peuvent se passer des composants électroniques, ils sont prêts à se faire la guerre pour le contrôle de cette production. »
Pour analyser le réel, pour tenter de s’approcher au plus près du réel, il faut commencer par appeler un chat un chat, si l’on ne veut pas se laisser dominer par des préjugés idéologiques.
L’article de Gérard Bad est intéressant et même utile en ce qu’il regroupe un certain nombre de références assez bien choisie sur le sujet, mais il passe néanmoins à côté de l’essentiel, même par rapport à l’interview de Varoufakis, pour qui le « techno-féodalisme » est déjà explicitement une forme de « post-capitalisme ».
Pour Varoufakis, le critère de « rupture » est l’absence d’économie de marché dans les processus de commercialisation informatisés ( « économie de plate-forme »). Or le marché, si l’est une des conditions de la formation du capitalisme, n’est pas la seule, et pas non plus la plus fondamentale : la formation du capitalisme industriel se fait par l’extraction massive de la plus-value, sur les sites mêmes de la production industrielle.
Le capitalisme monopoliste « classique », même lorsqu’il arrive à s’imposer par les processus précisément « monopolistes » de contournement de l’économie de marché, n’en constitue pas moins une forme de capitalisme tant que l’essentiel de son profit continue de reposer sur l’extraction de la plus-value.
Varoufakis s’arrête donc au milieu du gué, avec son histoire de « techno-féodalisme » en replaçant plus ou moins l’expansion du « capital » (…commercial !), sur l’ « économie de plate-forme », sans parler autrement d’extraction de « plus-value », et même sans en parler du tout, et pour cause : dans le capitalisme « classique » le profit commercial n’existe que comme l’une des formes de « réalisation » de la plus-value extraite du travail productif, mais non pas, pour l’essentiel, comme l’une des formes de sa constitution, qui reste dans le processus productif lui-même.
Dans une société où il n’existe plus, pour le processus de « réalisation » des profits, qu’une masse de consommateurs dépendants essentiellement du secteur tertiaire, ou reliés à lui d’une manière ou d’une autre, il y a donc une masse de capital en circulation qui n’est pas, par elle-même, sauf de manière marginale, productrice de plus-value, en plus de celle déjà investie dans le capital fixe à « amortir », et qu’il faut en outre constamment renouveler, tant que perdure, malgré tout, une part importante d’économie de marché « concurrentielle », même si sous les formes différentes de l’ « économie de plate-forme ».
En dehors de l’économie de « services », et même si elle est déjà elle-même en grande partie « marchandisée » sur l’« économie de plate-forme », la fonction essentielle de cette « économie de plate-forme » reste donc d’assurer, en termes de réalisation monétaire, le cycle de renouvellement constant du capital fixe, en l’absence d’élargissement suffisant par l’extraction de la plus-value réelle, quasiment en voie de disparition, à mesure de la modernisation-robotisation des forces productives réelles.
C’est pourquoi ce système ne dépend plus que de la masse monétaire en circulation, essentiellement dans le secteur tertiaire.
C’est pourquoi il ne dépend plus, du fait de la raréfaction extrême de l’extraction de plus-value réelle, que de l’expansion constante de la dette, publique et privée. La dette publique étant plus que jamais un moyen de réinjecter des liquidités dans le secteur privé, via les « dépenses », même si éventuellement colossales et socialement inutiles, de fonds publiques.
Le nœud essentiel de ce système, déjà dans sa phase de « développement »-transition actuelle, mais nécessairement de plus en plus, et même totalement, « totalitairement », à l’avenir, c’est donc le contrôle de la circulation monétaire, en « synergie » avec le contrôle de la création monétaire indispensable pour compenser la défaillance, et in fine, la disparition totale de production de plus-value.
« Réguler »-contrôler la masse monétaire et sa circulation, tel est l’enjeu réel du pouvoir, désormais, depuis le tournant de ce XXIe siècle déjà.
Actuellement, et de plus en plus, c’est le rôle et le pouvoir réel des principales Banques Centrales sur la Planète.
Il serait temps de s’en apercevoir.
Qu’on le veuille ou non, que ça nous plaise ou non, l’extraordinaire capacité de Résistance de la Russie, et d’autant plus, malgré ses errements stratégiques des premiers mois de la guerre en Ukraine, réside essentiellement dans sa capacité à autonomiser, autant que faire se peut, son économie, précisément, par rapport à ce système.
Une démonstration concrète utile, suffisante pour l’évidence de ceux qui n’ont pas de préjugés idéologiques, raisonnant simplement selon le matérialisme dialectique.
Et malheureusement encore nettement insuffisante pour les Varoufakis, les Kohei Saito et tous les Don Quichotte « anticapitalistes » ferraillant pathétiquement contre les moulins à vent du siècle dernier.
Il y a deux façons de voir les propos de ce Varoufakis :
_Une relativement positive, vu qu’il a le courage de parler de la mutation du système, en ce qu’il cesse d’être capitaliste au sens classique du terme.
_Une plus réaliste et plus négative en ce qu’il fait une fixette sur les Gafam, alors qu’il explique lui-même qu’ils doivent leur « fortune » à la création monétaire banco-centralisée.
Si l’on reprend le problème de l’œuf et de la poule, dans ce cas, bien qu’ils soient encore liés, dans la phase de « mutation » actuelle, il est donc clair que c’est l’œuf de la création monétaire qui est premier dans le processus, et non la poule des Gafam, qui, même si elle pond quelques œufs en or virtuel elle-même, ne peut le faire qu’avec le grain de la fausse monnaie « électronique » banco-centralisée.
Le « techno-féodalisme » qu’il prétend dénoncer n’est, comme on l’a vu, que la phase de « transition » vers la forme la plus achevée du banco-centralisme, celle qui verra le contrôle absolu de toutes transactions via les Monnaies Numériques de Banque Centrale, qui échapperont complètement au pouvoir des Gafam, lesquels se trouveront donc ainsi définitivement placés sous le contrôle des Banques Centrales.
De même, et d’autant plus qu’il semble être assez bien placé pour le savoir, parler de la puissance de l’UE sans parler de la vraie puissance, qui est la BCE, ne fait pas beaucoup de sens, sinon aucun, et on peut carrément se demander quel jeu il joue réellement.
Etant donné le peu de suite logique dans ses propos, il est peut-être simplement un paumé de plus parmi les paumés, même s’il a donc, ici ou là, quelques lueurs qui devraient au moins pousser à réfléchir ceux qui continuent à radoter un pseudo-« anticapitalisme » d’un autre âge, « Don Quichottes » ferraillant contre les moulins à vent du siècle passé.
Luniterre
PS : son propos sur les contradictions internes de la bureaucratie chinoise sont assez intéressants, mais ne présentent pas non plus de nouveauté réelle par rapport à ce qui était déjà connu, en 2014-2015, par exemple :
La révolution industrielle au XIXème siècle a amené ce qui est devenu pour un siècle et demi, jusqu'au tournant du XXIème siècle, le capitalisme moderne, avec ses différentes formes et stades de développement.
La révolution informatique, dans le dernier quart du XXème siècle, a amené la robotisation de plus en plus généralisée de l'industrie et l'effacement du rôle social du prolétariat industriel productif stricto sensu, devenu ultra minoritaire par rapport au secteur tertiaire.
C'est le Japon qui a été la première société industrielle moderne à passer au banco-centralisme, avec sa crise spécifique, précisément au tournant du XXIème siècle:
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Un article où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d'économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Un article pour comprendre l'évolution du capitalisme industriel sous les contraintes de la modernisation technologique au cours du XXème siècle, la crise systémique qui a finalisé sa mutation vers le banco-centralisme, en 2007-2008, et le nouveau développement du banco-centralisme, constant depuis...
Malgré l'intensification des bombardements indiscriminés de civils, de soldats de l'armée libanaise, de la FINUL et de la Résistance, Israël s'est vu privé de toute chance de célébrer Yom Kippour dans des conditions de sécurité et de tranquillité normalement requises pour une fête religieuse, pourtant précédemment associée à la victoire écrasante remportée par Israël contre l'Egypte et la Syrie, il y a donc juste un peu plus d'un demi-siècle.
Mais l'acharnement colonialiste des sionistes, à force de violences successives contre les populations palestiniennes et contre les pays soutiens de la Résistance n'a fait qu'attiser celle-ci au point que 50 ans plus tard les fronts se sont multipliés et le moment arrive inexorablement où le colonialisme sioniste devra rendre des comptes devant l'histoire, tout comme les précédents colonialismes sur la planète.
Seul un processus de décolonisation globale de la Palestine permettra de mettre fin aux guerres incessantes au Moyen-Orient et d'y ramener enfin une paix juste et durable.
Holiday interrupted: Israel faces attacks from Lebanon amid rising tensions with Hezbollah
Report by Amal Shehadeh, English adaptation by Karine Keuchkerian
On Saturday, Israel attempted to commemorate Yom Kippur, recalling a time more than 50 years ago when it fought the October War against Egypt and Syria, a conflict that Tel Aviv referred to as the Yom Kippur War.
This year, the holiday was disrupted by events in Lebanon, as sirens sounded across a wide area of northern towns near the border, reaching Upper and Lower Galilee, Western Galilee, and even Haifa and its surrounding areas, coinciding with the sound of explosions.
The situation forced Israelis to seek shelter in bunkers and safe rooms, with hundreds leaving their homes due to unprecedented warning messages distributed by Hezbollah on Friday night.
During this time, amid the darkness, residents of Herzliya, near Tel Aviv, also evacuated after a drone launched from Lebanon struck the city, marking the first such incident to reach this distance inside Israel, according to the Israeli army.
Many injuries were reported, affecting the central electricity grid, a residential building, and infrastructure, leading to several fires.
From night until morning, the electricity company was unable to repair the damage, while fire trucks remained in the streets of the city throughout the holiday night.
In the midst of the emergency and threats from Israeli leadership to escalate the fighting in Lebanon, a dissent movement began among reserve soldiers after 130 of them signed a petition refusing orders to return to their military bases and participate in the war, whether in Lebanon or Gaza.
This protest was against the ongoing Gaza war and the continued captivity of one hundred hostages held by Hamas, while Prime Minister Benjamin Netanyahu's military efforts appear to be opening on all fronts
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Samedi, Israël a tenté de commémorer Yom Kippour, rappelant une époque il y a plus de 50 ans où il a mené la guerre d'octobre contre l'Égypte et la Syrie, un conflit que Tel Aviv a appelé la guerre du Yom Kippour.
Cette année, la fête a été perturbée par les événements au Liban, alors que les sirènes ont retenti dans une large zone de villes du nord près de la frontière, atteignant la Haute et la Basse Galilée, la Galilée occidentale et même Haïfa et ses environs, coïncidant avec le bruit des explosions.
La situation a forcé les Israéliens à chercher refuge dans des bunkers et des salles sécurisées, et des centaines d'entre eux ont quitté leur domicile en raison des messages d'avertissement sans précédent diffusés par le Hezbollah vendredi soir.
Pendant ce temps, dans l'obscurité, les habitants d'Herzliya, près de Tel Aviv, ont également évacué après qu'un drone lancé depuis le Liban a frappé la ville, marquant le premier incident de ce type à atteindre cette distance à l'intérieur d'Israël, selon l'armée israélienne.
De nombreux blessés ont été signalés, affectant le réseau électrique central, un immeuble résidentiel et des infrastructures, provoquant plusieurs incendies.
De la nuit au matin, la compagnie d'électricité n'a pas pu réparer les dégâts, tandis que les camions de pompiers sont restés dans les rues de la ville toute la nuit de fête.
Au milieu de l'urgence et des menaces des dirigeants israéliens d'intensifier les combats au Liban, un mouvement de dissidence a commencé parmi les soldats de réserve après que 130 d'entre eux ont signé une pétition refusant les ordres de retourner dans leurs bases militaires et de participer à la guerre, que ce soit au Liban ou à Gaza.
Cette protestation était contre la guerre en cours à Gaza et la captivité continue d'une centaine d'otages détenus par le Hamas, alors que les efforts militaires du Premier ministre Benjamin Netanyahu semblent s'ouvrir sur tous les fronts.
Israël en échec stratégique après 12 jours de combats:
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12 days of fighting: Strategic hills in south Lebanon become focus of intense fighting between Israel and Hezbollah
Report by Lara El Hachem, English adaptation by Karine Keuchkerian
Eight Lebanese hills serve as key strategic points for Israel. If the Israeli army takes control of them, it would secure dominance over the border area, extending to Nabatieh and Bint Jbeil.
The strategic hills include Maroun El-Ras, overlooking Bint Jbeil, and the Al-Kaheel, Al-Bat, and Al-Aarid hill range between Aitaroun and Maroun El-Ras, which also provide a vantage point over Bint Jbeil.
They also include the Mhaibib hill: controlling this would give dominance over Chaqra, Meiss el-Jabal, and the surrounding areas.
Al-Awaida hill, located between Kfarkela and Odaisseh, overlooks Nabatieh. Meanwhile, the Jidar area, opposite the Israeli Biranit site, sits atop a hill. If fully controlled by the Israeli army, it would dominate Aita al-Shaab and Yaroun.
Lastly, the Labbouneh hills would give control over Naqoura.
So far, the Israeli army has failed to establish positions on any of these points, as clashes with Hezbollah continue on multiple fronts. The Israeli forces advance with artillery and air cover, clearing land, but are met with Hezbollah's varied military tactics tailored to the terrain.
In certain locations, the Israeli army crossed the border by a few meters. According to field sources, Hezbollah may be waiting to lure them further.
In other areas, such as Labbouneh, where Hezbollah has the advantage of valleys for cover, the Israeli army has failed to make progress after intense clashes.
The fighting has been raging for 12 days, with new fronts opening up. Early Saturday, an Israeli force attempted to advance from the Jardah site toward Dhayra in the western sector. After about three hours of clashes with Hezbollah, the Israeli forces made no headway in cutting off Hezbollah's supply lines.
By morning, clashes reignited on the same front as Israeli forces tried to advance from the Ramyeh site, but Hezbollah repelled them with guided missiles.
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Huit collines libanaises constituent des points stratégiques clés pour Israël. Si l'armée israélienne en prend le contrôle, elle s'assurera la domination de la zone frontalière, qui s'étend jusqu'à Nabatieh et Bint Jbeil.
Les collines stratégiques comprennent Maroun El-Ras, qui surplombe Bint Jbeil, et les collines Al-Kaheel, Al-Bat et Al-Aarid entre Aitaroun et Maroun El-Ras, qui offrent également un point de vue sur Bint Jbeil.
Elles comprennent également la colline Mhaibib : son contrôle permettrait de dominer Chaqra, Meiss el-Jabal et les zones environnantes.
La colline Al-Awaida, située entre Kfarkela et Odaisseh, surplombe Nabatieh. La zone de Jidar, en face du site israélien de Biranit, se trouve quant à elle au sommet d'une colline. Si l'armée israélienne contrôlait entièrement la région, elle dominerait Aita al-Shaab et Yaroun.
Enfin, les collines de Labbouneh permettraient de contrôler Naqoura.
Jusqu'à présent, l'armée israélienne n'a pas réussi à établir de positions sur aucun de ces points, alors que les affrontements avec le Hezbollah se poursuivent sur plusieurs fronts. Les forces israéliennes avancent avec l'artillerie et la couverture aérienne, nettoyant le terrain, mais se heurtent aux tactiques militaires variées du Hezbollah adaptées au terrain.
À certains endroits, l'armée israélienne a franchi la frontière de quelques mètres. Selon des sources sur le terrain, le Hezbollah pourrait les attendre pour les attirer plus loin.
Dans d'autres zones, comme Labbouneh, où le Hezbollah a l'avantage de disposer de vallées pour se couvrir, l'armée israélienne n'a pas réussi à progresser après d'intenses affrontements.
Les combats font rage depuis 12 jours, avec de nouveaux fronts qui s'ouvrent. Samedi matin, une force israélienne a tenté d'avancer du site de Jardah vers Dhayra dans le secteur ouest. Après environ trois heures d'affrontements avec le Hezbollah, les forces israéliennes n'ont pas réussi à couper les lignes d'approvisionnement du Hezbollah.
Au matin, les affrontements ont repris sur le même front alors que les forces israéliennes tentaient d'avancer depuis le site de Ramyeh, mais le Hezbollah les a repoussées avec des missiles guidés.
UN force tells AFP it refused Israeli requests to quit south Lebanon positions
A spokesman for U.N. peacekeepers in Lebanon said Saturday that Israel had requested it to leave its positions in south Lebanon where Israel is clashing with Hezbollah, but they had refused.
They asked us to withdraw "from the positions along the Blue Line... or up to five kilometers (three miles) from the Blue Line," UNIFIL spokesman Andrea Tenenti told AFP, using the term for the demarcation line between both countries. "But there was a unanimous decision to stay."
Over 40 countries voice support for UNIFIL, call for protection of peacekeepers
At least 40 countries have expressed their "full" support for the United Nations Interim Force in Lebanon (UNIFIL) and called for the protection of its personnel after five peacekeepers were injured within 48 hours.
In a joint statement, these contributing nations urged all parties involved in the conflict to respect UNIFIL's presence.
"Ensuring the safety and security of all UNIFIL personnel at all times is imperative," the statement read, according to a message shared by Poland's UN mission on social media.
Russia, Syria, Iran should take measures after Israel’s strike on Damascus: Erdogan says
Russia, Syria, and Iran should take more effective measures to protect Syria’s territorial integrity, Turkish President Recep Tayyip Erdogan said when asked about Israel’s recent strike on Damascus.
“We will defend an urgent and permanent peace in Syria...Israel is the most concrete threat to regional and global peace,” Erdogan said in an interview with Turkish media.
“It is essential that Russia, Iran, and Syria take more effective measures against this situation, which poses the greatest threat to Syria’s territorial integrity,” according to a readout of the interview from the presidency.
Reuters
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La Russie, la Syrie et l'Iran devraient prendre des mesures plus efficaces pour protéger l'intégrité territoriale de la Syrie, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, interrogé sur la récente attaque israélienne contre Damas.
« Nous défendrons une paix urgente et permanente en Syrie... Israël est la menace la plus concrète pour la paix régionale et mondiale », a déclaré M. Erdogan dans une interview accordée aux médias turcs.
« Il est essentiel que la Russie, l'Iran et la Syrie prennent des mesures plus efficaces contre cette situation, qui constitue la plus grande menace pour l'intégrité territoriale de la Syrie », selon un compte rendu de l'entretien publié par la présidence.
Dans les années 50-70, l'Occident, avec sa période dite des "Trente Glorieuses", a carrément "mangé son pain blanc": pour autant, en économie, il n'y a pas autant de hasard, vu sur le temps long, qu'il peut y paraître aux yeux des "analystes" qui ont le nez dans le guidon de la spéculation et du boursicotage au jour le jour...
Depuis le début de la révolution industrielle, au XIXème siècle, la productivité du capital industriel, même si soumise aux vicissitudes des crises cycliques, a néanmoins connu pour l'essentiel une progression moyenne constante, jusqu'à son "apogée" au milieu des années 70.
Mais comme pour tous les phénomènes évolutifs de la nature, l'apogée d'un système économique humain est aussi le début de son déclin. Le début d'une pente qui amène la mutation vers un autre système.
L'expansion du capitalisme industriel était liée à la fois à l'augmentation de la productivité du travail, avec le développement du machinisme, et au développement du prolétariat industriel, en tant que classe sociale productive. Ce n'est donc pas un hasard si l'apogée des "Trente Glorieuse" est aussi l'apogée de l'importance relative de la classe ouvrière industrielle dans la composition sociale des sociétés occidentales.
Le paradoxe désormais identifié de la "Stagnation Séculaire", c'est à dire, en fait, du déclin de l'Occident "industriel", c'est qu'avec l'apparition de l'automatisation et de la robotisation de l'industrie se produit un recul significatif des gains de productivité du travail, en parallèle de la réduction drastique, et bientôt, de la quasi disparition de la classe ouvrière industrielle productive, au sens strict du terme, c'est à dire dont la force de travail est directement intégrée à la production, en temps de travail socialement nécessaire directement intégré à la marchandise au cours du processus productif.
Vu sous cet angle et sur la durée, il n'y a donc pas de "mystère" réel au déclin des sociétés occidentales, qui ont été les premières nations industrialisées, depuis le milieu du XIXème siècle, déjà. Si la valeur ajoutée par le travail est une chose pérenne, la plus-value réelle qui permet l'élargissement du capital investi dans la production ne dépend, quant à elle, que de la quantité de travail socialement nécessaire directement intégrée à la marchandise au cours du processus productif. Elle se réduit donc comme peau de chagrin avec la modernisation actuelle de l'industrie, nécessairement basée sur l'automatisation, la robotisation, et donc la disparition du travail industriel directement productif de plus-value.
A partir de cet "apogée" c'est l'expansion du capital fixe, c'est à dire essentiellement des chaînes de production automatisées et robotisées, et non plus du travail humain, qui devient le facteur essentiel du développement industriel. En parallèle, donc, de la "tertiarisation" globale de l'économie, c'est à dire de la part croissante, et bientôt hégémonique, du secteur des services par rapport à l'économie productive.
Un secteur des services qui doit donc être de plus en plus "marchandisé" pour ne produire néanmoins qu'une quantité de plus-value structurellement sans commune mesure avec ce qui a fait l'essor économique des "Trente Glorieuses".
Ce cycle "industrialisation-tertiarisation" est donc lié structurellement à la nature même du développement des sociétés industrielles modernes, sur le long terme, et non pas aux phénomènes de crises cycliques qui accompagnent néanmoins inévitablement le déroulement de ce cycle.
Il se reproduit donc dans les différents pays, les différentes régions du monde, au fur et à mesure de leur industrialisation. Mais comme on comprend bien qu'il est lié à l'évolution de la modernisation technologique des processus productifs, on comprend bien également que la vitesse de reproduction de ce cycle ne peut que s'accélérer à mesure qu'il se propage et se reproduit dans de nouvelles régions sur la planète.
Le supposé "miracle économique chinois" ne saurait donc échapper lui-même à ce cycle, quelles que soient les illusions et les préjugés idéologiques que l'on puisse cultiver à son égard. Avec ce corollaire supplémentaire et particulier qu'il est lié essentiellement à une économie d'investissements étrangers, au départ, et toujours actuellement tourné vers l'exportation, même si avec un relatif recentrage "national" des capitaux.
Comme on l'a déjà vu sur Ciel de France (*), aussi bien la composition sociologique que la démographie de la société chinoise ne font que suivre, avec quelques décennies de retard, mais en "accéléré", l'évolution plus "avancée", si l'on peut dire, vers le déclin et le passage du capitalisme "classique" vers le banco-centralisme qu'ont déjà connu les sociétés occidentales et japonaises.
Comme le montre une fois de plus l'actu économique récente, en fait de "miracle économique", la Chine est donc déjà arrivée au bout de son "rouleau de printemps", comme équivalent historique de l'apogée, en Europe et au Japon, du développement économique type "Trente Glorieuses".
Passer l'apogée signifie donc à la fois être encore assez prêt du "sommet" de la courbe du développement, mais avoir néanmoins amorcé la "descente" vers un déclin en réalité inexorable et qui pousse donc la bureaucratie dirigeante chinoise, après avoir en quatre décennies hissé la Chine presque au sommet du capitalisme mondial, sous sa forme monopoliste d'Etat, caractéristique du passage au stade impérialiste, directement au stade banco-centraliste, avec son corollaire de déficit public, d'endettement massif du secteur public et privé et sa forme "à la chinoise" du "quoi qu'il en coûte!" cher, et même très cher, à notre beau et néanmoins pauvre pays "macronisé"!
La Chine a annoncé samedi un recours massif à l'endettement public, avec notamment des obligations spéciales, pour soutenir son économie en perte de vitesse, ciblant le marché immobilier et les banques.
Le ministre chinois des Finances a annoncé que la Chine allait consacrer près de 300 milliards d'euros d'obligations au cours des trois prochains mois, afin de relancer la deuxième économie mondiale, en perte de vitesse.
Ces annonces viennent s'ajouter à une série de mesures décidées ces dernières semaines, notamment des baisses de taux d'intérêt et l'octroi de liquidités aux banques.
La Chine a connu en 2023 l'une de ses croissances les plus faibles en trois décennies (5,2%), selon un chiffre officiel qui laisse dubitatifs certains économistes compte tenu des difficultés pesant sur l'activité.
Ce taux ferait rêver nombre de pays occidentaux mais il reste pour la Chine bien loin de l'expansion fulgurante qui l'a propulsée ces dernières décennies vers les sommets de l'économie mondiale.
Le ministre chinois des Finances Lan Fo’an à Pékin, le 12 octobre 2024
AFP
ADEK BERRY
Samedi, lors d'une conférence de presse, le ministre des Finances Lan Fo'an a déclaré que Pékin "était en train d'accélérer l'utilisation de bons du Trésor supplémentaires".
"Au cours des trois prochains mois, un total de 2.300 milliards de yuans (296,84 milliards d'euros) d'obligations spéciales pourra être utilisé", a-t-il affirmé.
Le ministre a précisé que Pékin prévoyait également "d'émettre des obligations spéciales d'Etat pour soutenir les grandes banques commerciales publiques", sans en préciser le montant.
Les fonds permettront de les aider "à reconstituer leur capital", améliorer "leurs capacités de prêt, et à mieux servir le développement de l'économie", a-t-il expliqué.
Relancer l'immobilier
Pékin va aussi relever le plafond de la dette des collectivités locales pour leur permettre de dépenser davantage.
Le vice-ministre des Finances, Liao Min, a précisé que les gouvernements locaux allaient recevoir des obligations spéciales leur permettant d'acquérir des terrains inutilisés ou en friche, ce qui pourrait stimuler le marché immobilier.
Pékin encouragera également l'acquisition de propriétés commerciales existantes pour en faire des logements abordables.
Les principales banques chinoises vont par ailleurs baisser les taux d'intérêt sur la plupart des prêts immobiliers existants à partir du 25 octobre, conformément à une demande de la Banque centrale, a annoncé samedi la chaîne d'Etat CCTV. Elle a précisé que l'ajustement sera automatique, les clients n'ayant "pas besoin d'en faire la demande".
"Aucun chiffre précis"
"La surprise" est qu'"aucun chiffre précis" n'a été annoncé samedi par le gouvernement, a commenté Heron Lim de Moody's Analytics auprès de l'AFP.
Selon lui, il semble que le gouvernement "travaille encore sur les moindres détails de la relance budgétaire": "en attendant, les investisseurs pourraient prendre du recul jusqu'à ce qu'ils soient absolument certains de la direction que prendra le soutien budgétaire", a-t-il jugé.
Julian Evans-Pritchard, analyste chez Capital Economics, a regretté l'absence de "toute mention d'une aide à grande échelle aux consommateurs".
"Les messages clés" sont que le gouvernement a "la capacité d'émettre plus d'obligations et d'augmenter le déficit budgétaire", a souligné Zhiwei Zhang, économiste en chef de Pinpoint Asset Management.
"Ces politiques vont dans la bonne direction", a-t-il noté. Bien que (Lan Fo'an) ne l'ait pas dit explicitement, "je pense que ses commentaires impliquent qu'il est possible que le gouvernement augmente le déficit bugétaireau-dessus de 3% l'année prochaine".
Selon M. Zhang, une telle mesure représenterait un "changement significatif" et contribuerait à "stimuler la demande intérieure et atténuer la pression déflationniste".
"Bazooka"
Le siège de la Banque centrale chinoise à Pékin, le 9 juillet 2024
AFP/Archives
ADEK BERRY
La deuxième économie mondiale est confrontée à une crise de son secteur immobilier, une consommation chroniquement faible et un taux de chômage élevé chez les jeunes.
Son économie a du mal à redémarrer depuis la levée, fin 2022, des mesures draconiennes qu'elle s'était imposées pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
Après des annonces au compte-gouttes ces derniers mois et sans effet apparent, les analystes attendent du gouvernement un plan de relance "au bazooka".
Le secteur du logement et de la construction a longtemps représenté au sens large plus d'un quart du PIB de l'économie chinoise. Mais il a été affecté depuis 2020 du durcissement par Pékin des conditions d'accès au crédit pour les promoteurs immobiliers, qui en a précipité certains (Evergrande...) au bord de la faillite, tandis que le recul des prix dissuade les habitants d'investir.
Cette crise de l'immobilier prive les collectivités locales d'une importante source de revenus fonciers et leur endettement atteint désormais plus de 5.000 milliards d'euros, selon le gouvernement central, une source d'inquiétude pour la stabilité de l'économie.
Outre les difficultés internes du pays, les tensions géopolitiques avec les Etats-Unis et l'Union européenne menacent son commerce extérieur.
Des employés travaillent sur une ligne de production de véhicules électriques à l'usine Leapmotor de Jinhua, en Chine, le 18 septembre 2024
AFP/Archives
ADEK BERRY
L'UE a ainsi récemment imposé des surtaxes supplémentaires sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, jugeant leurs prix artificiellement bas en raison de subventions d'Etat.
Les autorités tablent toujours sur une croissance d'environ 5% cette année, mais les analystes jugent cet objectif optimiste.
La révolution industrielle au XIXème siècle a amené ce qui est devenu pour un siècle et demi, jusqu'au tournant du XXIème siècle, le capitalisme moderne, avec ses différentes formes et stades de développement.
La révolution informatique, dans le dernier quart du XXème siècle, a amené la robotisation de plus en plus généralisée de l'industrie et l'effacement du rôle social du prolétariat industriel productif stricto sensu, devenu ultra minoritaire par rapport au secteur tertiaire.
C'est le Japon qui a été la première société industrielle moderne à passer au banco-centralisme, avec sa crise spécifique, précisément au tournant du XXIème siècle:
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Un article où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d'économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Un article pour comprendre l'évolution du capitalisme industriel sous les contraintes de la modernisation technologique au cours du XXème siècle, la crise systémique qui a finalisé sa mutation vers le banco-centralisme, en 2007-2008, et le nouveau développement du banco-centralisme, constant depuis...
Macron veut encore plus de contrôle de la BCE sur l'économie européenne!
Ce qui est parfois déroutant, avec ce personnage, c'est que l'on ne sait jamais exactement si ses "sorties" pseudo-"provocantes" sont des "ballons d'essais" téléguidés par ses commanditaires et tireurs de ficelles marionnettistes ou bien ne sont que l'expression de son avidité d'avancement de gauleiter au sein du système banco-centraliste...
Mais les deux ne sont pas forcément incompatibles...
Déjà plus de 2000 morts, 1 200 000 réfugiés, 14 000 hectares de terres agricoles perdues, c’est un premier bilan de l’agression israélienne contre le Liban, dont le seul "tort" est de rester solidaire de la lutte de Résistance du peuple gazaoui, et du peuple de Palestine en général.
Netanyahou menace dans l'espoir de diviser la population et ainsi d'affaiblir la Résistance antisioniste, alors qu'il a déjà clairement entrepris la même stratégie destructrice et assassine qu'à Gaza, où les combats continuent néanmoins, un an après le début de son offensive "de rétorsion" sur l'enclave minuscule, qu'il est donc encore incapable de réduire à sa merci.
Mais que ce soit de Gaza, de Cisjordanie, d'Iran, du Yémen, et maintenant, directement du Liban, la Résistance continue et démontre que la guerre sioniste permanente n'apportera aucune paix durable en dépit du rapport de force apparent, disproportionné, mais qui se réduit inexorablement au fil des ans et des guerres, et finira tôt ou tard par s'inverser, la logique historique de lutte contre le colonialisme étant ce qu'elle est depuis plus d'un siècle déjà.
La France, traditionnellement amie du Liban, devrait plus que jamais retrouver son rôle historique tel que lui a donné le Général De Gaulle, et montrer une réelle détermination à rétablir la paix dans ce petit pays, et dans toute cette région, en tenant compte de sa propre expérience de décolonisation, et donc proposer une stratégie internationale en conséquence pour une solution durable, sans colonialisme.
Liban: près de 14000 hectares agricoles perdus en raison des bombardements israéliens
Au moins un million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire au Liban. Les humanitaires en sont loin pour le moment. Avec 150 000 repas distribués sont chaque jour par le PAM, le Programme alimentaire mondial, car chaque jour de guerre en plus veut dire des terres cultivables en moins.
Publié le : 08/10/2024 - 22:32
Une zone bombardée dans le sud du Liban, le 24 septembre 2024.AP - Hussein Malla
Les bombardements israéliens ont déjà ravagé près de 2 000 hectares de terres dans le Sud-Liban auquel il faut rajouter 12 000 hectares abandonnés par leurs exploitants. Avec la plaine de la Békaa, à l’est, et la région du Akkar, au nord, le Sud-Liban est l’une des grandes zones agricoles du Liban.
Sauf que la guerre rend impossible l’accès aux champs, explique le directeur du PAM au Liban, Matthew Hollingworth. « Dans le Sud-Liban, on ne récoltera ni les olives, ni bananes, ni les agrumes cette année. Les légumes sont en train de pourrir sur place dans les champs », détaille-t-il. « Le pays est déjà dépendant des importations pour se nourrir. Et là, la sécurité alimentaire est encore plus fragilisée parce que, ce que le Liban pourrait produire est en train d’être décimé ».
Un secteur agricole qui s’est effondré au cours des dernières décennies
Quelque 46 000 agriculteurs ont été touchés d’une manière ou d’une autre par la guerre. La question désormais est dans quel état vont-ils retrouver leurs exploitations ?
« On espère que les agriculteurs vont pouvoir revenir le plus vite possible dans les exploitations. Mais revenir pour quoi ? Très souvent, ils vont retrouver des champs qui ne pourront plus être exploités pendant des années », résume Matthew Hollingworth.
Malgré une surface arable parmi les plus importantes de toute la région, le secteur agricole s’est effondré ces dernières décennies au Liban. La grande majorité des denrées alimentaires sont aujourd’hui importées. Garder l’aéroport de Beyrouth ouvert est de ce point de vue essentiel pour éviter d’aggraver la crise alimentaire.
Le Hezbollah assure avoir repoussé l’armée israélienne
dans des combats près de la frontière
Publié le 09/10/2024 à 19:35
Plus de 2.100 personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées dans les bombardements israéliens au Liban, pour la plupart au cours des trois semaines écoulées.
Des affrontements opposaient ce mercredi le Hezbollah et l’armée israélienne le long de la frontière israélo-libanaise, le mouvement chiite armé déclarant avoir repoussé les soldats de Tsahal alors que plusieurs d’entre eux ont été filmés en train de hisser un drapeau israélien dans un village du sud du Liban.
Israël mène depuis trois semaines des bombardements intensifs à travers le Liban et a débuté la semaine dernière des assauts terrestres dans le sud du pays présentés comme "ciblés", avec l’objectif de détruire les infrastructures du Hezbollah.
Plusieurs responsables du mouvement armé, dont son chef emblématique Hassan Nasrallah, ont été abattus.
Le gouvernement israélien dit ainsi vouloir permettre le retour chez eux de quelque 60.000 citoyens israéliens déplacés par les tirs de roquettes transfrontaliers effectués depuis un an par le Hezbollah en marge de la guerre dans la bande de Gaza.
Plus de 2.100 personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées dans les bombardements israéliens au Liban, pour la plupart au cours des trois semaines écoulées.
Plus de 1,2 million de personnes ont été contraintes de fuir.
Cette nouvelle escalade menace d’embraser le Proche-Orient, alors qu’Israël a promis par ailleurs que l’Iran allait "payer" l’attaque de missiles d’une ampleur inédite lancée le 1er octobre contre l’État hébreu.
Téhéran a dit qu’il s’agissait d’une réponse à l’assassinat d’Hassan Nasrallah et d’un commandant des Gardiens de la révolution iranienne.
Le précédent conflit de grande ampleur entre Israël et le Hezbollah remontait à 2006, quelques années après la fin de l’occupation israélienne du Liban. L’armée libanaise reste traditionnellement à l’écart des affrontements.
Nouvelles frappes israéliennes sur Beyrouth
Ce mercredi, les sirènes d’alerte ont retenti tout au long de la journée dans le nord d’Israël, notamment à Haïfa, après des tirs d’artillerie provenant du Liban.
L’armée israélienne a déclaré qu’une quarantaine de projectiles ont été tirés simultanément vers la ville portuaire ; certains ont été interceptés, d’autres sont tombés dans la zone, a-t-elle ajouté.
Deux personnes ont été tuées dans des frappes à Kiryat Shmona, près de la frontière israélo-libanaise, tandis que six autres personnes ont été blessées à Haïfa, selon les ambulanciers israéliens.
Le Hezbollah a dit être parvenu mercredi à repousser les troupes israéliennes après avoir lancé en leur direction plusieurs salves de roquettes près du village de Labbouneh, dans le sud-ouest du Liban, à proximité de la frontière et de la côte méditerranéenne.
Plus à l’ouest, les combattants du mouvement chiite aligné sur l’Iran ont attaqué des soldats israéliens dans le village de Maroun el-Rass et ont déployé des barrages de missiles contre les troupes de Tsahal qui avançaient vers les villages frontaliers de Mays el-Jabal et Mouhaybib, a déclaré le Hezbollah.
Une première depuis 2000
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent trois soldats israéliens hisser le drapeau de leur pays à Maroun el-Rass. Il s’agit d’une première depuis l’occupation par Israël du Liban entre 1982 et 2000.
S’exprimant devant des journalistes alors qu’il rendait visite dans des écoles de la capitale Beyrouth à des personnes déplacées par les bombardements israéliens, Amin Sherri, un politicien du Hezbollah, a déclaré que l’armée israélienne n’était pas parvenue à réaliser ses objectifs et que le drapeau israélien fut hissé dans le sud du Liban brièvement seulement.
Tsahal a poursuivi ses bombardements dans d’autres zones du Liban, loin de la frontière.
D’après le ministère libanais de la Santé, quatre personnes ont été tuées et dix autres blessées dans une frappe à Wardaniyeh, au nord de Saïda.
Au cours de la nuit de mardi à mercredi, Israël a de nouveau pilonné la périphérie sud de Beyrouth, une zone traditionnellement très animée et densément peuplée que de nombreux habitants ont fui.
Geoffrey Hinton, considéré comme le "parrain" principal fondateur de l'IA, et aujourd'hui Prix Nobel en compagnie d'un autre chercheur de la génération précédente, et dont il s'est inspiré, prend explicitement position contre les dangers de leur "invention" et contre les dérives qu'elle commence déjà à entraîner, et qui menacent de plus nettement l'avenir de l'humanité, non seulement à travers son utilisation guerrière, mais aussi et surtout à cause de sa capacité à s'autonomiser et à échapper complètement au contrôle de l'humanité, et de plus, avec des capacités "intellectuelles" éventuellement largement supérieures.
A cette occasion il a explicitement renouvelé sa défiance à l'égard de Sam Altman, actuellement le principal (ir-)responsable de ChatGPT, en exprimant sa reconnaissance à l'un de ses ex-étudiants, devenu co-responsable de cette entreprise OpenAI, et qui a tenté de "déboulonner" Sam Altman de son poste, avant de finalement quitter l'entreprise pour fonder la sienne propre, sur la base des codes éthiques proposés par Geoffrey Hinton pour tenter de limiter les risques de "dérapages" de l'IA.
Actuellement, bien que Geoffrey Hinton ait alerté sur la possible utilisation, à l'avenir, de l'IA par une puissance militaire telle que la Russie de Vladimir Poutine, la réalité actuelle c'est d'ores et déjà son utilisation par Israël pour la "planification" de ses massacres de civils à Gaza, en Palestine en général, et maintenant, au Liban!
Et en France même, l'invasion médiatique de ChatGTP est déjà largement avancée, et son influence sur notre pays a précisément pris un nouveau tournant, aujourd'hui même, avec la création d'un bureau OpenAI ("ChatGPT") à Paris, avec une mention particulière de ce même Sam Altman...
Luniterre
Nobel de physique:
le duo récompensé sonne l'alarme
sur l'intelligence artificielle
Mis à jour aujourd'hui à 00h19par AFP
Le Britanno-canadien Geoffrey Hinton et l'Américain John Hopfield, récompensés mardi du prix Nobel de physique pour leurs travaux respectifs dans "l'apprentissage automatique", cruciaux pour le développement de l'intelligence artificielle (IA), ont sonné l'alarme sur cette technologie.
Les lauréats ont mené des recherches dans les réseaux de neurones artificiels dès les années 1980, ouvrant la voie aux promesses de l'IA, révolution technologique qui suscite des inquiétudes y compris chez ses inspirateurs.
"Je crains que la conséquence globale de tout cela ne soit des systèmes plus intelligents que nous, qui finissent par prendre le contrôle", a déclaré à la presse après l'annonce Geoffrey Hinton.
Le chercheur, âgé de 76 ans et professeur à l'université de Toronto au Canada, est considéré comme l'un des pères fondateurs de l'intelligence artificielle. Il a annoncé son départ de Google en mai 2023 pour pouvoir alerter sur les dangers de l'IA.
En mars 2023, interrogé par une télévision américaine sur les "risques que l'intelligence artificielle anéantisse l’humanité", il avait répondu que "ce (n'était) pas inimaginable".
John Hopfield, 91 ans, est lui professeur à la prestigieuse université Princeton.
Les deux chercheurs "ont utilisé des outils de la physique pour développer des méthodes qui sont à la base des puissants systèmes d'apprentissage automatique d'aujourd'hui", a indiqué le jury dans son communiqué.
Ils sont distingués "pour leurs découvertes et inventions fondamentales qui permettent l'apprentissage automatique grâce aux réseaux neuronaux artificiels". Ces réseaux s'inspirent du réseau de neurones dans notre cerveau.
Ils "ont utilisé des concepts fondamentaux de la physique statistique pour concevoir des réseaux de neurones artificiels qui fonctionnent comme des mémoires associatives et trouvent des modèles dans de grands ensembles de données", a précisé Ellen Moons, présidente du comité Nobel de physique, devant la presse.
- "Très troublé"-
Ces modèles "ont été utilisés pour faire avancer la recherche dans des domaines aussi divers que la physique des particules, la science des matériaux et l'astrophysique, et ils font désormais partie de notre vie quotidienne" comme la reconnaissance faciale et la traduction automatique, a-t-elle poursuivi.
L'apprentissage automatique "présente d'énormes avantages" mais "son développement rapide a également suscité des inquiétudes quant à notre avenir", a-t-elle reconnu.
M. Hopfield a donné son nom au "réseau Hopfield", c'est-à-dire "une mémoire associative qui peut stocker et reconstruire des images et d'autres types de modèles", selon le jury.
L'annonce du Nobel lui est parvenue "dans une chaumière où il séjourne en Angleterre", a indiqué l'université de Princeton dans un communiqué.
Lui aussi a appelé à une meilleure compréhension de l'intelligence artificielle, pour l'empêcher de devenir incontrôlable, qualifiant les dernières avancées en la matière de "très inquiétantes".
"En tant que physicien, je suis très troublé par quelque chose qui n'est pas contrôlé, quelque chose que je ne comprends pas assez bien pour savoir quelles sont les limites que l'on peut imposer", a-t-il déclaré par lien vidéo à une assemblée réunie à son université.
M. Hinton est, lui, parti du réseau Hopfield pour créer un nouveau réseau utilisant une méthode différente: "la machine Boltzmann".
Il a ainsi "inventé une méthode capable de trouver de manière autonome des propriétés dans les données, et donc d'effectuer des tâches telles que l'identification d'éléments spécifiques dans des images".
- "Je suis ébahi"-
"Je suis ébahi... Je n'imaginais pas que cela puisse arriver", a-t-il réagi. Interrogé sur son outil préféré dans le domaine de l'IA, M. Hinton a reconnu être un grand utilisateur de ChatGPT, tout en admettant qu'il était préoccupé par ses répercussions.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau l'a félicité sur X. "Geoffrey, nous sommes heureux de pouvoir compter sur un esprit comme le vôtre", a-t-il déclaré.
Grâce à leurs travaux, l'humanité a maintenant un nouvel instrument dans sa boîte à outils, "que nous pouvons choisir d'utiliser à de bonnes fins", a souligné le comité Nobel.
Décernés depuis 1901, les prix Nobel distinguent les personnes qui ont œuvré pour "le bienfait de l'humanité", conformément au vœu de leur créateur, l'inventeur suédois Alfred Nobel.
Le Nobel de chimie sera décerné mercredi, avant le prix Nobel de littérature jeudi et le prix Nobel de la paix vendredi à Oslo. Le prix Nobel d'économie, décerné pour la première fois en 1969, sera attribué lundi 14 octobre.
Le lauréat du Nobel remporte un chèque de onze millions de couronnes suédoises (plus de 970.000 euros).
le Nobel de Physique tire à boulets rouges sur Sam Altman, le patron de ChatGPT
Thomas Leroy
Le 09/10/2024 à 12:12
Surnommé le "parrain de l'intelligence artificielle", Geoffrey Hinton n'a pas caché son antipathie pour le patron d'OpenAI.
Rares sont les prix Nobel qui finissent par regretter leurs travaux. Geoffrey Hinton, co-lauréat avec John Hopfield du prix Nobel de Physique pour leur apport dans le domaine de l'intelligence artificielle, en fait partie. Surnommé le "parrain de l'IA", le chercheur n'en finit plus d'alerter sur les dérives potentielles des modèles.
Dans son viseur, la bête noire de ceux qui critiquent l'explosion soudaine de ChatGPT: Sam Altman, le patron d'OpenAI. Lors d'une série de questions réponses avec l'Université de Toronto ce 8 octobre, le très vénérable Geoffrey Hinton s'est donc payé le tout puissant patron par une remarque acerbe.
"Je voudrais remercier mes étudiants. J'ai été particulièrement chanceux d'avoir eu beaucoup d'étudiants brillants, bien plus brillants que moi" a-t-il lancé. "Ils ont fait des choses incroyables. Et je suis particulièrement fier qu'un de mes étudiants ait licencié Sam Altman."
Il fait alors référence à Ilya Sutskever, un des fondateurs d'OpenAI, qui a tenté de renverser, en vain, Sam Altman l'année dernière. Si le Conseil d'administration avait bien réussi à le mettre à la porte, il avait finalement été contraint, sous la pression des employés et des actionnaires, à le réintégrer. Ilya Sutskever a, depuis, quitté l'entreprise, comme beaucoup d'autres.
Les profits plutôt que la sécurité
L'origine du conflit est résumé par Geoffrey Hinton: "avec le temps, il s'est avéré que Sam Altman était beaucoup moins préoccupé par la sécurité que par les profits. Et je pense que c'est dommage."
"OpenAI a été mis en place avec un fort accent sur la sécurité. Le premier objectif était de développement une intelligence artificielle générale et de garantir qu'elle serait sûre" a-t-il souligné.
Fondé en 2015 notamment par Sam Altman et Elon Musk, OpenAI est effectivement passé d'une organisation à but non lucratif à une startup lucrative valorisée à 150 milliards de dollars, grâce à Sam Altman. Au point que de fortes dissensions apparaissent au sein de l'entreprise sur le degré de sécurité mis en place.
"Mon inquiétude est que l'IA peut aussi conduire à de mauvaises choses" insiste Geoffrey Hinton. "En particulier quand nous fabriquons des choses plus intelligences que nous même. Personne ne sait vraiment si nous allons pouvoir les contrôler."
Geoffrey Hinton, often hailed as the "godfather of AI," has openly expressed reservations about Sam Altman’s leadership of OpenAI, criticising Altman for focusing more on profits than safety. Hinton, who recently won the 2024 Nobel Prize in Physics, mentioned his pride in one of his former students, Ilya Sutskever, for playing a pivotal role in Altman’s temporary removal from OpenAI in November 2023.
Hinton's concerns are rooted in his long-standing commitment to the ethical development of AI. In 2009, Hinton demonstrated the potential of Nvidia’s CUDA platform by training a neural network to recognise human speech, an achievement that contributed to the wider use of GPUs in AI research. His research group at the University of Toronto continued to push the boundaries of machine learning, ultimately developing a neural network in 2012 with students Ilya Sutskever and Alex Krizhevsky. This network was capable of identifying everyday objects like flowers, dogs, and cars by analysing thousands of images. This breakthrough validated the use of GPUs in AI, and soon, competitors were adopting neural networks powered by GPUs across the board.
Sutskever's influence extended well beyond his academic accomplishments. As a co-founder and chief scientist at OpenAI, his technical leadership helped shape some of the organisation's most advanced AI models. However, after OpenAI’s board ousted Altman as CEO in late 2023, Sutskever initially supported the decision, only to later regret his actions and join others in advocating for Altman’s reinstatement. Sutskever eventually left OpenAI in May 2024 to start his own AI venture, Safe Superintelligence Inc.
Hinton, who supervised Sutskever during his Ph.D. at the University of Toronto, reflected on OpenAI’s original mission, which was heavily focused on ensuring the safety of artificial general intelligence (AGI). Over time, however, he observed a shift under Altman’s leadership towards a profit-driven approach, a change Hinton views as detrimental to the organisation's core principles.
Beyond his critique of OpenAI, Hinton has long warned about the dangers AI poses to society. He has expressed concerns that AI systems, by learning from vast amounts of digital text and media, could become more adept at manipulating humans than many realise. Initially, Hinton believed that AI systems were far inferior to the human brain in terms of understanding language, but as these systems began processing larger datasets, he reconsidered his stance. Now, Hinton believes AI may be surpassing human intelligence in some respects, which he finds deeply unsettling.
As AI technology rapidly advances, Hinton fears the implications for society. He has warned that the internet could soon be flooded with AI-generated false information, leaving the average person unable to discern what is real. He is also concerned about AI's potential impact on the job market, suggesting that while chatbots like ChatGPT currently complement human workers, they could eventually replace roles such as paralegals, personal assistants, and translators.
Hinton’s greatest concern lies in the long-term risks AI poses, particularly the possibility of AI systems exhibiting unexpected behaviour as they process and analyse vast amounts of data. He has expressed fears that autonomous AI systems could be developed to run their own code, potentially leading to the creation of autonomous weapons, or "killer robots." Once dismissing such risks as distant, Hinton now believes they are much closer than previously thought, estimating they could materialise within the next few decades.
Other experts, including many of Hinton’s students and colleagues, have described these concerns as hypothetical. Nonetheless, Hinton is worried that the current competition between tech giants like Google and Microsoft could spiral into a global AI arms race, one that would be difficult to regulate. Unlike nuclear weapons, AI research can easily be conducted in secret, making regulation and oversight much harder. Hinton believes that the best hope for mitigating these risks lies in collaboration among the world’s top scientists to devise methods of controlling AI. Until then, he argues, further development of these systems should be paused.
Hinton’s concerns about Altman’s leadership are not unique. Elon Musk, another co-founder of OpenAI, has been a prominent critic of Altman, particularly regarding OpenAI’s transition from a nonprofit to a for-profit organisation. Musk has repeatedly pointed out that this shift runs counter to the company’s original purpose of being an open-source, nonprofit initiative to counterbalance other tech giants.
As the AI race continues, Hinton’s warnings underscore the growing divide between technological advancement and ethical responsibility, with OpenAI and its leadership at the centre of this tension.
La startup va ouvrir un bureau à Paris pour attirer les profils français de l'intelligence artificielle.
Après s'être installée à Londres et Dublin, la startup américaine OpenAI, créatrice du très populaire outil d'intelligence artificielle (IA) ChatGPT, va ouvrir un bureau à Paris, a-t-elle annoncé mercredi.
Cette présence doit permettre à OpenAI "d'accéder au vivier de talents français", a fait valoir l'entreprise dans un communiqué, ajoutant qu'elle commencerait bientôt à recruter.
"Avec une équipe sur place, nous pourrons collaborer étroitement avec les entreprises, institutions et développeurs français pour les aider à tirer pleinement parti des avantages de l'IA", a déclaré Sam Altman, cofondateur d'OpenAI.
L'entreprise a également annoncé son intention d'ouvrir des bureaux à Singapour, New York et Bruxelles plus tard cette année.
La France, acteur majeur du secteur?
"Ce choix reflète le dynamisme croissant de notre écosystème français d'intelligence artificielle, que nous voulons positionner comme un des leaders mondiaux", a salué de son côté la nouvelle secrétaire d'Etat chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, citée dans le communiqué.
Paris accueillera en février 2025 le prochain sommet international de l'IA, le Président Emmanuel Macron ayant pour ambition affichée de faire de la France un acteur majeur du secteur.
L'arrivée d'OpenAI se fera toutefois dans un contexte de bras de fer avec les journaux français.
Le développeur de ChatGPT a en effet refusé mi-septembre d'ouvrir des négociations avec deux organismes de la presse française pour utiliser de manière payante les contenus des 800 titres qu'ils représentent.
La start-up, valorisée à 157 milliards de dollars après une levée de fonds majeure de 6,6 milliards la semaine dernière, est aussi, comme tous les mastodontes du secteur de l'intelligence artificielle, dans le radar de Bruxelles.
L'Union européenne continue ainsi d'examiner le partenariat entre Microsoft et OpenAI et ses impacts sur la concurrence.
Dans la mesure où il est évidemment toujours interrogé sur les mêmes sujets, le fait est que d'un interview à l'autre le Pr Raoult est amené à se répéter, y compris et surtout sur des sujets essentiels, ce qui est donc, en fait, plutôt un révélateur de la cohérence de son propos.
Dans celle-ci il répond à une liste de questions précises sur les sujets supposés motiver sa "radiation" de l'ordre des médecins, dont il n'était déjà plus membre depuis 2021 déjà, étant actuellement en retraite, même si une retraite active, et c'est tant mieux pour tous ceux qui soutiennent son combat pour un retour de la raison dans notre pays.
En fonction des questions précises sur ces "motifs" il est donc amené à développer des précisions utiles sur plusieurs points.
Dans différentes interviews le Pr Raoult a déjà pointé la responsabilité des lobbies pharmaceutiques dans l'incohérence, mais évidemment "intéressée", des politiques médicales menées sous ces influences néfastes à la santé publique, comme ce fut le cas avec la "gestion" étatique de la "crise covid".
Il y a donc de fait une sorte de questionnement sur ce qui est "premier" entre l'incompétence des autorités actuelles et leur manipulation par des intérêts systémiques contraires à l'intérêt collectif de la société.
Dans cet interview il souligne plutôt le côté chaotique du comportement des autorités publiques actuelles, et fait même un parallèle avec la situation de chaos qui a prévalu dans notre pays en 1940 et ensuite avec la soumission aux ordres criminels du régime de Vichy, mais qui étaient donc bien pourtant le résultat d'un système...
Il n'y a donc pas vraiment d'incompatibilité, hélas, entre les deux approches: il mentionne, à ce propos, l'acharnement systémique carrément étatique développé par le "Fond Marianne" et dont il s'est lui-même retrouvé victime.
Comme on l'a rappelé à l'occasion de son interview par France-Soir (*) les intérêts des monopoles pharmaceutiques, comme ceux des autres secteurs, du reste, ne tiennent pas sans les politiques monétaires appropriées de la part des Banques Centrales, et ces politiques ne sont vraiment efficientes qu'à travers la manipulation de la dette publique des différents Etats, ce qui est particulièrement flagrant, donc, dans le secteur pharmaceutique.
Le chaos de la crise de l'"entre deux guerre" a été en grande partie la matrice du "nouvel ordre" totalitaire qui a tenté de s'imposer à cette époque.
Depuis la crise de 2007-2008 le chaos de l'effondrement systémique n'a été "contenu" que par les politiques monétaires "non conventionnelles", au départ, des Banques Centrales, mais constamment renouvelées depuis, et même devenues carrément "addictives", comme l'a montré précisément la dite "crise du covid", et donc devenues systémiques, en pratique.
Ce n'est donc pas un "complot" que dissimule la réalité du chaos actuel, mais bien une évolution systémique qu'il est nécessaire de comprendre et d'analyser, si l'on veut, précisément, résister à cet "ordre nouveau" de nature totalitaire, même si très différemment de l'époque hitléro-"Vichyste".
La révolution industrielle au XIXème siècle a amené ce qui est devenu pour un siècle et demi, jusqu'au tournant du XXIème siècle, le capitalisme moderne, avec ses différentes formes et stades de développement.
La révolution informatique, dans le dernier quart du XXème siècle, a amené la robotisation de plus en plus généralisée de l'industrie et l'effacement du rôle social du prolétariat industriel productif stricto sensu, devenu ultra minoritaire par rapport au secteur tertiaire.
C'est le Japon qui a été la première société industrielle moderne à passer au banco-centralisme, avec sa crise spécifique, précisément au tournant du XXIème siècle:
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Un article où Richard Werner, lui-même à l’origine du concept de "Quantitative Easing", décrit on ne peut mieux, à partir de son expérience personnelle d'économiste au Japon, l’évolution économique banco-centraliste de ce premier quart du XXIe siècle, jusqu’à la naissance actuelle des Monnaies Numériques de Banque Centrale et au danger fatidique pour les libertés, économiques, et les libertés tout court, qu’elles représentent :
Un article pour comprendre l'évolution du capitalisme industriel sous les contraintes de la modernisation technologique au cours du XXème siècle, la crise systémique qui a finalisé sa mutation vers le banco-centralisme, en 2007-2008, et le nouveau développement du banco-centralisme, constant depuis...
Macron veut encore plus de contrôle de la BCE sur l'économie européenne!
Ce qui est parfois déroutant, avec ce personnage, c'est que l'on ne sait jamais exactement si ses "sorties" pseudo-"provocantes" sont des "ballons d'essais" téléguidés par ses commanditaires et tireurs de ficelles marionnettistes ou bien ne sont que l'expression de son avidité d'avancement de gauleiter au sein du système banco-centraliste...
Mais les deux ne sont pas forcément incompatibles...
L'histoire de la Palestine, encore plus que l'histoire de l'"Algérie française", c'est l'histoire du fait colonial: la Palestine a été annexée et intégrée dans l'empire ottoman dès le XVIème siècle et n'en est sortie que pour passer sous mandat britannique, en 1920, en attente d'une indépendance qui ne lui a donc jamais été accordée.
La pseudo-"partition" de 1947 a été décidée unilatéralement par l'ONU, sans tenir compte de la viabilité éventuelle de cette "solution", qui n'a été que le début d'un processus colonialiste ayant entraîné une suite de guerres et de périodes d'occupation constamment conflictuelles et basées sur l'inégalité des droits entre les nouveaux arrivants colonisateurs et les natifs de Palestine, la plupart, 750 000, étant purement et simplement chassés de leurs terres, et les autres réduits à un statut de citoyens de seconde zone, constamment sous pressions et repressions:
"Les racines exogènes de la solution à deux Etats
Depuis l’apparition de la question israélo-palestinienne, la communauté internationale a toujours privilégié une solution à deux Etats. Face à la situation de plus en plus explosive pour les Anglais dans la Palestine mandataire, la Grande-Bretagne fait appel aux jeunes Nations Unies pour trouvent une solution. Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies adopte un plan de partage entre un Etat juif qui contrôlerait 55% de la Palestine mandataire et un Etat arabe qui en contrôlerait 45%, cela alors que la population de l’époque était seulement à un tiers juive et à deux tiers arabe. La ville de Jérusalem resterait quant à elle sous le contrôle des Nations Unies. La résolution 181 qui instaure le plan de partage est adoptée par 33 voix (dont les Etats-Unis et l’URSS), contre 13 voix opposées et 10 absentions (dont la Grande-Bretagne qui espère encore rétablir l’ordre et maintenir son mandat). Si la solution à deux Etats a tout de suite paru la meilleure pour les acteurs tiers internationaux, les protagonistes eux-mêmes ne l’ont acceptée que par défaut.
L’Agence juive, le gouvernement de fait du Yichouv, la communauté juive de Palestine, n’apprécie pas que des limites territoriales soient imposées à l’Etat juif mais accepte malgré tout le plan de partage. Le Haut-Comité Arabe, l’organe politique central de la communauté arabe de Palestine, ainsi que les Etats arabes voisins refusent quant à eux ce plan de partage au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes contenu dans la Charte-même des Nations unies.
La solution proposée, c'est le plan de partage du 29 novembre 1947 : la Palestine mandataire serait divisée en un État juif et un État arabe, et Jérusalem doté d’un statut international. "En un certain sens, c’est une réparation symbolique de la Shoah", précise Alain Dieckhoff. "L’idée d’un Etat juif résout la question des rescapés du génocide qui ne pouvaient ou ne voulaient pas retourner dans leur pays d’origine". Le monde arabe s'oppose toutefois à ce partage de la Palestine : "La position des Arabes est assez simple, c'est de rappeler qu’à aucun moment depuis les années 1920 la population locale arabe n'a été consultée sur l'idée de constituer un foyer ou un État juif".
Le plan de partage est voté à une majorité des deux tiers à l’ONU, "du point de vue de la légalité internationale, le partage est valide", rappelle Alain Dieckhoff. Proclamé en mai 1948, l’Etat d'Israël couvre environ 55% de la Palestine mandataire. Les Palestiniens héritent des 45% restants, en deux morceaux : la bande de Gaza, sous administration égyptienne, et la Cisjordanie, intégrée au royaume de Jordanie.
"Officiellement en état de guerre depuis 1948"
Mais la violence n’a pas attendu la naissance de l’Etat d'Israël pour se déchainer. Dès le lendemain du vote du plan de partage en novembre 1947, la guerre civile éclate en Palestine. "Cet épisode pré-déclaration d'indépendance est très important. Lorsque l'État d'Israël voit le jour le 14 mai 1948, les Palestiniens ont déjà perdu leur guerre civile. Une grande partie a fui ou a été expulsé". Aussi, quand les pays arabes entrent en guerre en 1948 contre le jeune Etat d'Israël, "la situation territoriale et démographique a déjà été transformée". Israël triomphe d’ailleurs de la coalition arabe l’année suivante. Né de la guerre, Israël "a survécu par la guerre", insiste Alain Dieckhoff. "Même pendant les périodes de calme, il est officiellement en état de guerre depuis 1948".
"En 1947, une ONU peu universelle avait attribué 55% de la Palestine à la communauté juive (alors un peu moins d’un tiers de la population), sous direction sioniste. Depuis 1948, l’Etat d’Israël en occupe 78%. Depuis 1967, le 22% restant fait l’objet d’une colonisation intensive.
En 1967, suite à la dite "Guerre des six jours", le Général De Gaulle, tout en reconnaissant de fait Israël dans les frontières qui étaient devenues les siennes suite aux guerres précédentes, n'en dénonçait pas moins catégoriquement sa nature expansionniste, et de par le fait, colonialiste:
"...indépendamment des vastes concours en argent, en influence, en propagande que les Israéliens recevaient des milieux juifs, d'Amérique et d'Europe, beaucoup de pays, dont la France, voyaient avec satisfaction l'établissement de leur Etat sur le territoire que leur avaient reconnu les puissances, que lui avaient reconnu les puissances, tout en désirant qu'ils parviennent en usant d'un peu de modestie à trouver avec ses voisins un modus vivendi pacifique. Il faut dire que ces données psychologiques avaient quelque peu changé depuis 1956. A la faveur de l'expédition franco-britannique de Suez, on avait vu apparaître en effet, un état d'Israël guerrier et résolu à s'agrandir, et ensuite l'action qu'il menait pour doubler sa population par l'immigration de nouveaux éléments donnait à penser que le territoire qu'il avait acquis ne lui suffirait pas longtemps et qu'il serait porté pour l'agrandir à utiliser toute occasion qui se présenterait. C'est pourquoi d'ailleurs, la cinquième république s'était dégagée, vis-à-vis d'Israël, des liens spéciaux et très étroits que le régime précédent avait noué avec et Etat et la cinquième république s'était appliquée, au contraire, à favoriser la détente dans le Moyen-Orient. Bien sûr, nous conservions avec le gouvernement israélien des rapports cordiaux et même lui fournissions pour sa défense éventuelle les armements qu'il demandait d'acheter mais en même temps nous lui prodiguions des avis de modération. Notamment à propos des litiges qui concernait les eaux du Jourdain, des escarmouches qui opposaient périodiquement les forces des deux côtés. Enfin nous ne donnions pas notre aval, à son installation dans un quartier de Jérusalem dont il s'était emparé, et nous maintenions notre ambassade à Tel-Aviv. D'autre part, une fois mis un terme à l'affaire algérienne, nous avions repris avec les peuples arabes d'Orient, la même politique d'amitié et de coopération qui avait été pendant des siècles celle de la France dans cette partie du monde et dont la raison et le sentiment font qu'elle doit être aujourd'hui une des bases fondamentales de notre action extérieure. Bien entendu, nous ne laissions pas ignorer aux arabes que pour nous l'Etat d'Israël était un fait accompli et que nous n'admettrions pas qu'il fut détruit. De sorte que tout compris, on pourrait imaginer qu'un jour viendrait où notre pays pourrait aider directement, à ce qu'une paix réelle fut conclue et garantie en Orient pourvu qu'aucun drame nouveau ne vint à la déchirer. Hélas ! le drame est venu, il avait été préparé par une tension très grave et constante qui résultait du sort scandaleux des réfugiés en Jordanie, et aussi d'une menace de destruction prodiguée contre Israël."
On se rappellera, avec ses propos de 1967, qui lui valurent à l'époque, et encore aujourd'hui, dans la bouche de BHL, des accusations d'antisémitisme, que De Gaulle avait néanmoins organisé la décolonisation de l'"Algérie française" en rapatriant 800 000 colons "Pieds Noirs", y incluant 150 000 d'origine juive dont les ancêtres étaient pourtant en réalité natifs d'Algérie depuis carrément 2000 ans, mais qui avaient choisi, au XIXème siècle, de collaborer avec la colonisation française et avaient de ce fait obtenu la nationalité française par le "Décret Crémieux" de 1870.
Néanmoins, après 1962 et la décolonisation, une minorité de natifs algériens juifs "francisés" a choisi de rester dans son véritable pays d'origine en tant que citoyens algériens et y réside toujours.
Aujourd'hui le fait est simplement, à l'évidence, que le caractère expansionniste et colonialiste de l'entité "Etat d'Israël" l'a emporté définitivement sur toutes ses autres caractéristiques, sociales, culturelles et historiques. La paix dans le Moyen-Orient et en Palestine ne peut revenir sans qu'il soit mis fin au fait colonial en Palestine. Ce qui implique donc le rapatriement des colons vers les nations, essentiellement occidentales, qui ont soutenu et entretenu ce fait colonial depuis son origine, et dont elles doivent à présent reconnaître le caractère anachronique et infondé au regard du droit des peuples et de nations à disposer d'elles-mêmes, en dépit des résolutions contraires de l'ONU, dont on mesure la portée abusive avec les conséquences actuelles, anticipées, déjà, par le Général De Gaulle, même si avec une tolérance en réalité compassionnelle avec les souffrances bien réelles du peuple juif lors de la Second Guerre Mondiale.
Bien évidemment cela n'exclut pas qu'une fraction non colonialiste du peuple juif puisse s'intégrer à la future Palestine indépendante, éventuellement même dans une proportion supérieure à ce que fut le maintien des juifs natifs en Algérie, en fonction des condition de règlement définitif du conflit. L'effort de "rapatriement-décolonisation" étant à partager entre toutes les nations concernée jusqu'ici par leurs engagements à soutenir ce qui nous a été présenté comme l'"Etat d'Israël", en réalité une entité colonialiste, fondée sur l'idéologie sioniste, et "parrainée" depuis ses débuts, comme un pion géopolitique de l'Occident dans son jeu de domination néocoloniale espérée sur le Moyen-Orient.
Cautionner, d'une manière ou d'une autre, les manipulations et les manoeuvres guerrières de Netanyahou, c'est simplement oublier, aujourd'hui, que le temps des colonies est révolu, définitivement.
Pour l'instant, sur Ciel de France, on continue de relayer essentiellement la source LBCI, qui semble nettement rester la plus fiable en dépit du "brouillard de guerre" développé d'un côté comme de l'autre.
SUR LE TERRAIN:
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Clashes rage on in south Lebanon as Israeli army fails to advance against Hezbollah
Clashes between the Israeli army and Hezbollah forces persisted on Sunday in Yaroun and Maroun El Ras, located in southern Lebanon.
Reports suggest that Israeli forces have not made any advancements into the two villages but are stationed near the Irish Battalion headquarters across from Yaroun and the Polish Battalion headquarters opposite Maroun El Ras.
Report by Lara El Hachem, English adaptation by Karine Keuchkerian
Clashes between Hezbollah and the Israeli army have primarily occurred along the two main "fighting axes" of Kfarkela and Odaisseh on one side and Yaroun and Maroun El Ras on the other since the announcement of the ground incursion.
What is the strategic importance of these two axes for Israel?
Between Kfarkela and Odaisseh lies the Al-Awaida hill, which overlooks the border area within the occupied territories.
Controlling it diminishes the resistance's ability to monitor and initiate actions while providing the Israeli army with a line of sight reaching Nabatieh.
The Maroun El Ras elevation rises more than 900 meters above sea level, and its control provides Israeli forces with a line of sight reaching Bint Jbeil.
Attempts by Israeli forces to enter Yaroun and Maroun El Ras through the orchards have failed, shifting the clashes to the valleys located between Yaroun and Ain Ebel, which could serve as a corridor to Yaroun and Maroun El Ras.
Due to the strategic importance of these axes, the clashes continue. A field officer in Hezbollah confirmed that intense fighting occurred from Friday night into Saturday, during which the resistance thwarted two infiltration attempts via Odaisseh.
In one attempt, Hezbollah elements ambushed an Israeli force and opened fire, causing explosives in their possession to detonate.
On the Maroun El Ras axis, a Merkava tank attempted to advance toward the outskirts of the village but was targeted in return.
Hezbollah sources claim to have inflicted dozens of casualties on the Israeli army, which continues to exert pressure through airstrikes and artillery shelling to cover its forces, issuing new evacuation warnings to residents of villages in the south of Lebanon.
Hezbollah said on Sunday that it launched an air assault with a squadron of attack drones on a maintenance and rehabilitation base south of Haifa, "hitting its targets accurately."
Transformer de la dette publique en capital privé, tel est l'un des processus essentiels, depuis la crise de2007-2008, par lequel le système banco-centraliste "compense" la chute de rentabilité systémique du capital productif.
La prétendue "crise du covid", venue à point pour masquer l'entrée en recession amorcée en 2019, a permis, outre une nouvelle opération massive de "Quantitative Easing", de relancer à grande échelle la production industrielle pharmaceutique, "financée", donc, par la dette publique engloutie dans la "vaccination"-injection à répétition, rendue obligatoire, de fait, pour la plupart des gens, contre ce que l'on sait aujourd'hui être une aberration médicale.
Mais ce processus, comme tout processus banco-centraliste, ne peut être mis en oeuvre, en termes d'infrastructures, sans la mise en oeuvre d'une superstructure idéologique correspondante, de type totalitaire, faisant en l'occurrence appel à des notions dévoyées de culture médicale "vulgarisées" et médiatisées elles-mêmes à grande échelle.
C'est à ce mur de la bêtise systémique que le Pr. Raoult s'est heurté dès le début de la pseudo-"pandémie", alors qu'il cherchait des solutions simples, efficaces et pragmatiques pour réduire le problème à ses dimensions réelles et soigner les populations, au lieu de les confiner en laissant incuber le virus, en décuplant ses effets au lieu de les réduire, et, dans la mesure du possible, de les annihiler.
Déjà quatre ans après, l'acharnement ubuesque du système montre bien, à notre avis et selon notre analyse telle qu'elle a évolué depuis, la vraie nature de son évolution totalitaire, "soft" en apparence, mais implacable quant à sa détermination à sauvegarder ainsi le système de domination de classe, à travers sa mutation banco-centraliste, opérée par "touches" successives dans le but de soumettre la société en évitant les avancées trop brutales, éventuellement susceptibles de réactions massives.
Un "remake" moderne de "panem et circenses", mais qui reste impitoyable, précisément, avec ceux qui "ne jouent pas le jeu"!
Luniterre
Pr. Raoult : « comment prendre au sérieux une décision, qui intervient alors que je ne suis plus inscrit à l’ordre depuis septembre 2021, de la com ! »
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France-Soir
Publié le 04 octobre 2024 - 17:30
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Pr. Raoult : « comment prendre au sérieux une décision, qui intervient alors que je ne suis plus inscrit à l’ordre depuis septembre 2021, de la com ! »
France-Soir
C’est par un tweet de Nicolas Berrod que le Pr. Didier Raoult et son avocat Me Di Vizio prenaient connaissance de la décision de la Chambre Disciplinaire de l’Ordre des Médecins : « une suspension de deux ans ».
À ce jour, le Pr. Raoult déplore n'avoir toujours pas reçu une copie de la décision et l'avoir appris par voix de presse. Dans ce debriefing, le Pr Raoult commente les contours de cette sanction, et remet les pendules à l’heure sur « l’absence de sérieux de ce groupe d’individus qui pensent avoir du pouvoir ». Cela rappelle le Pétainisme et les tristes, et sombres heures de notre histoire.
En fin de journée hier, Me Di Vizio obtenait une copie de la décision, qu’il commentait dans une vidéo sur X : « La décision concernant @raoult_didiern’est pas si mal à y réfléchir » : « Didier Raoult n’aurait pas fait courir de risque à ses patients en les traitant avec de l’hydroxychloroquine contre la covid-19et la seule chose qu’on lui reproche, c'est de ne pas avoir soutenu la politique gouvernementale ».
Huit ministres de la Santé, des menaces, des sanctions
La médiocrité des décisions prises par huit ministres de la Santé qui se succédèrent, commettant erreurs sur erreurs, culmine avec les menaces effectuées par François Braun.
Alors ministre de la Santé, ce médecin avait menacé de sanctions les Professeurs de l’IHU méditerranée (IHUM) qui avaient publié l’étude rétrospective sur les 30 423 patients pris en charge à l’APHM (Assistance Publique Hôpitaux de Marseille). L'IHUM étant le centre spécialisé et mondialement reconnu en maladies infectieuses de l'APHM.
Cette étude sera retirée par les auteurs avant d’être republiée par le Pr. Philippe Brouqui et al. en octobre 2023, confirmant l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Une réanalyse de ces données par un groupe de scientifiques indépendants, Lounnas et al, améliorera même les résultats obtenus : ce traitement réduit le risque d’hospitalisation et de mort de 58 %. En septembre 2024, une autre étude publiée dans PLOS et signée par le très respecté Pr Nick White confirmait aussi l’efficacité de l’hydroxychloroquine.
La thèse (1989) de François Braun portait sur « les intoxications aiguës à la chloroquine ». Publiée par le Pr Raoult alors que l’université de Nancy ne la retrouvait pas, François Braun autorisera France-Soir à la publier : « cette thèse est ancienne, ce qui explique peut-être pourquoi elle n’est pas sur internet (merci de l’avoir scannée). Aucune objection à sa publication. » La thèse établissait les doses toxiques de chloroquine et permet de conclure qu’aux doses d’hydroxychloroquine prescrite par l’IHUM et le Pr. Raoult, il n’y avait pas de risque pour les patients.
Cependant, France-Soir posa d’autres questions à l’ancien ministre : « Vous avez étudié la chloroquine en profondeur. Lorsque les doses en HCQ ont été publiées sur les études Recovery et Discovery, avez-vous alerté sur la toxicité des dosages ? Et leur létalité ? » Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre que le médecin
« avoue ne pas avoir lu les protocoles des études » mais seulement « en avoir localement discuté avec les réanimateurs » pour conclure que « la chloroquine n’a pas été utilisée / risques potentiels et l’absence de signe d’efficacité. »
Et, la surprise sera renforcée par ses réponses suivantes. L’ancien ministre explique « ne pas avoir été au courant en tant que ministre » de la réalisation l’étude frauduleuse rétractée Pradelle et al. parue le 2 janvier 2024 qui déclarait trompeusement que 16 990 décès auraient été causés par l’hydroxychloroquine dans six pays. À la question, avez-vous été surpris par ce résultat, il répond par un simple « non ». N’est-ce pas étonnant pour un ministre qui a fait sa thèse sur la chloroquine et qui connait donc le profil de sécurité du médicament ?
En creusant plus loin, F. Braun confirme que « pour tous ses confrères réanimateurs, il y a une absence de preuve sur l’efficacité de la Chlorassent (ndlr: ecrit comme cela dans la réponse), dans ce que nous avions ». Alors ministre, il n’avait ni lu les protocoles ni pris connaissance de l’étude Lounnas et al. sur les 30 423 patients soignés à l’IHUM : « je ne connais pas cette étude et il faudrait la lire avec attention (ce n’est pas le NEJM) » et il ajoute sans avancer de preuve ni de fait dans un argument d'autorité : « mais dire rétrospectivement que ce n’était pas dangereux ne justifie pas de faire des études sans respecter les protocoles et procédures ... ».
Cela apporte de l'eau au moulin du Pr. Didier Raoult inquiet de la médiocrité qui s’est installée dans les décisions sur les politiques sanitaires publiques, confirmant ainsi que « la décision du conseil de l’ordre n’est que de la com » par des administratifs qui avant étaient des bénévoles.
(1) Nicolas Berrod est journaliste au Parisien, qui semble avoir depuis longtemps rangé aux oubliettes les devoirs que lui impose la charte de déontologie des journalistes, n’en est pas à son coup d’essai de pollution informationnelle. Depuis la crise covid, il s’est illustré à de nombreuses reprises par ses tweets partisans en soutien de la politique sanitaire du gouvernement qui défient les données de la science, instrumentalisant des études biaisées sans y apporter aucune critique contribuant ainsi à la désinformation du public. Absence de respect de la vérité, de la vérification d’information, confusion entre le métier de journaliste et propagande.
Pour un retour à quelques fondamentaux du Gaullisme
réadaptés en pratique à l'évolution économique du XXIème siècle:
Reprendre le contrôle, à l’échelle nationale, de la vie économique et sociale, y compris dans sa dimension financière, reste la priorité essentielle. Contrôler le crédit, c'est contrôler la création monétaire réelle dans le pays, directement sur le terrain du développement économique, et donc tout à fait indépendamment de son signe, Euro ou autre. Contrôler le crédit permet d'orienter les grandes tendances de l'activité économique vers les activités et secteurs prioritaires pour les besoins de la population et pour l'indépendance de la nation.
C’est pourquoi nous avons proposé, sur Ciel de France, de remettre au centre du débat la reconstruction d’un Conseil National du Crédit, dans une version statutairement adaptée aux nécessités de notre indépendance nationale au XXIe siècle, c’est à dire doté de pouvoirs constitutionnels et d’une représentativité démocratique réelle :